Les indicateurs sont au vert, à l’image des champs luxuriants qui se dressent çà et là, présentant, à ce jour, fière allure. Certes, en cette période de la saison, la satisfaction n’est ni totale, ni générale partout, si l’on en juge par quelques poches qui traînent encore le pas. Mais, dans l’ensemble, l’espoir est permis.

Prudence, cependant, et surtout, union de prières. Car, le ciel, dans le passé, a étalé tous ses caprices. Il faut donc souhaiter que celui-ci ne tombe pas, en dernière minute, sur la tête du vaillant cultivateur et de celle des consommateurs des produits agricoles que nous sommes. L’homme propose, mais seul le ciel dispose. La bonne pluviométrie constatée jusque-là ira-t-elle à son terme ? Qu’attendre des récoltes même si aucune menace ne semble se signaler à l’horizon ? Telle est la grande inconnue.

En tout cas, il faut espérer que le cauchemar des années antérieures ne se répète. Comme l’an dernier, quand Dame nature avait été brusquement sevrée d’eau, après en avoir été gorgée dès les premiers moments de l’installation de la saison agricole.

Une interruption de la pluviométrie sur une semaine, et cela suffit pour tout remettre en cause, et compromettre tous les espoirs. Il faudra alors pour certains implorer sans cesse le Très Haut, et pour d’autres évoquer les mânes des ancêtres pour qu’il y ait à manger en abondance pour tout le monde.

Cette année, on a une impression de mobilisation des différents acteurs engagés sur le terrain. La crise alimentaire sans précédent que le monde et surtout les pays africains traversent, en a été le détonateur. La mobilisation devrait être maintenue, renforcée, doublée de vigilance, et élargie avec l’implication active des chefs religieux et coutumiers.

Sur le terrain, des efforts ont été faits, notamment en termes d’octroi de semences améliorées et d’engrais aux agriculteurs. Echaudées par la campagne difficile de l’an dernier, les autorités burkinabè entendent manifestement mettre toutes les chances de leur côté, tout en espérant, bien entendu, que le ciel continuera à être un bon allié jusqu’au bout.

Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays