C’est par la région des Cascades que Tertius Zongo a débuté son périple qui doit le conduire aujourd’hui dans les régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord et du Centre-Est. Dans les Cascades, c’est sous une pluie battante que le Premier ministre a visité les périmètres des agriculteurs de la région. Selon le directeur régional de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques des Cascades, Mamadou Sawadogo, la campagne a démarré en juillet et présente dans l’ensemble une bonne physionomie. Les superficies emblavées sont passées de 4 232 hectares en 2007 à plus de 15 000 hectares cette année.

Les prévisions ont été réalisées à 170 % pour le riz et à 140% pour le niébé. A Wolonkoto, Koutoura, Niangoloko et Yendéré, ce sont des plaines rizicoles de plus de 367 hectares, exploitées par plus de 1 000 producteurs que le Premier ministre a visitées dans les Cascades. A Wolonkoto, les producteurs ont salué les mesures prises par le gouvernement pour “booster” l’agriculture burkinabè. Ils ont pris l’engagement d’accroître sensiblement leur production l’année prochaine, mais ont souhaité que l’Etat les aide à commercialiser leur production.

A Koutoura, le chef de village, Daouda Koné a promis de “libérer” les femmes pour qu’elles s’investissent beaucoup plus dans la riziculture. Dans les Cascades, les producteurs de riz sont essentiellement des femmes, mais consacrent peu de temps à cette activité compte tenu des travaux champêtres familiaux.

Outre les champs de riz, Tertius Zongo s’est rendu sur une exploitation moderne de Yacouba Traoré à Niangoloko et sur un autre champ à Tiéfora où l’exploitant n’a utilisé que la semence améliorée.
A Tiéfora, dernière étape de la tournée du Premier ministre dans la région des Cascades, les producteurs de cette localité lui ont soumis quelques préoccupations. Elles portent sur le récurrent problème de la commercialisation et les dégâts causés par les éléphants sur les cultures.

Réagissant aux préoccupations des producteurs, Tertius Zongo les a rassurés que le chef de l’Etat a instruit son gouvernement afin que les producteurs puissent être écoutés. “Il faut que les Burkinabè mangent le riz local d’abord. Nous ferons de telle sorte que les commerçants achètent d’abord votre riz”, a-t-il lancé aux paysans.
A ces différentes étapes, Tertius Zongo a traduit la reconnaissance et les encouragements du gouvernement aux acteurs du monde rural. “Nous avons voulu être à vos côtés pour vous écouter afin qu’ensemble, nous trouvions des solutions à vos préoccupations. Nous vous félicitons et vous encourageons à faire davantage”, a-t-il dit aux producteurs, pour qui, c’est une des rares fois qu’un Premier ministre visite leurs champs. Le Premier ministre a aussi affirmé aux producteurs qu’il était venu dans les Cascades pour se rassurer que les engrais et les semences leur sont parvenus et qu’ils en font un bon usage. Sur les différents sites, les producteurs ont confirmé au Premier ministre que ces intrants leur ont été bel et bien remis et ont remercié le gouvernement pour ce coup de pouce. Cet appui s’est d’ailleurs poursuivi pendant la visite puisque Tertius Zongo a remis aux producteurs des charrettes, entre autres.

C’est en compagnie du ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sédégo et du gouverneur des Cascades, Fatimata Legma que Tertius Zongo a entrepris sa tournée dans les Cascades. Elle se poursuit aujourd’hui dans la région des Hauts-Bassins avec toujours les mêmes objectifs, c’est-à-dire constater de visu le déroulement de la campagne agricole 2008-2009 et encourager les producteurs pour sa réussite. Cette campagne est considérée comme celle de tous les espoirs en termes de production nationale.

Adaman DRABO

Quelques impressions

Tertius Zongo, Premier ministre :

e suis venu avec le ministre en charge de l’Agriculture pour le suivi de la campagne et voir comment les décisions du gouvernement sont appliquées sur le terrain en matière de semences et d’engrais qui doivent être distribués aux paysans. Nous avons fait le tour et avons constaté que les superficies ont été dans certains endroits multipliées. Les paysans sont confiants qu’ils auront des rendements plus importants à l’hectare. Je pense que

l’encadrement a fait son travail parce que les intrants sont arrivés à destination, le travail de suivi a été bien fait et les paysans se sont mobilisés. En venant ici, c’est pour évaluer le chemin qui reste à parcourir parce qu’on n’est pas au bout du tunnel. Il faut que toutes ces récoltes soient enlevées dans de bonnes conditions, mais que les commerçants puissent les commercialiser. J’ai remarqué l’engagement des producteurs qui ont compris que c’est dans leur intérêt. Il nous revient de voir comment mieux organiser le monde rural, aussi bien au niveau de la production que de la commercialisation pour que ces paysans deviennent des professionnels. Nous avons aussi demandé aux ministres de donner l’exemple. Aujourd’hui, la crise alimentaire qu’on a connue est une crise qui va durer encore dix ans. Alors, il faut développer nos propres capacités. Le 22 août, j’irai au Sourou pour voir mon champ et celui du Président du Faso et le vendredi 29 août, je serai dans les champs des ministres dans la Sissili et au Ziro. Il faut que nous donnions l’exemple.

Djénéba Héma, productrice à Koutoura :

Le gouvernement nous a donné gratuitement des semences et des engrais.

Nous devons travailler beaucoup plus afin de nous auto-suffire au lieu d’aller acheter des céréales ailleurs. Nous sommes très contents de cette visite et remercions beaucoup le Premier ministre.

Adaman DRABO

Laurent Sédégo dans les champs du Sud-Ouest

Le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sédégo, a visité, le 18 août, les exploitations agricoles de la région du Sud-Ouest. Le ministre Sedego entend, à travers ses sorties, encourager les producteurs de cette localité.

La campagne agricole 2008-2009 s’est définitivement installée sur l’ensemble du Burkina Faso. Cette présente campagne agricole est très déterminante dans la lutte contre la vie chère caractérisée par la hausse des prix, des produits de grande consommation comme le maïs et le riz. Elle retient donc l’attention de tout le monde dont les premiers responsables de ce pays, qui ont pris leur bâton de pèlerin pour encourager les paysans à produire beaucoup plus. La tournée du ministre Laurent Sédégo et celle du Premier ministre, Tertius Zongo, dans d’autres contrées du Burkina s’inscrivent dans cette optique. Dans la région du Sud-Ouest, la pluviométrie joue pour le moment sa partition. Les producteurs sont eux aussi à l’œuvre. L’Etat leur a apporté un appui en semences et en engrais. A entendre le directeur régional de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques du Sud-Ouest, Serge Somda, l’espoir est permis. La répartition pluviométrique dans l’espace et le temps est satisfaisante. Sur quinze (15) postes d’observation, sept (7) sont excédentaires et huit (8) déficitaires, un déficit qui, cependant, n’a pas pour l’instant d’impact sur les cultures, a rassuré M. Somda.

Les céréales dans le Sud-Ouest sont aux stades de montaison, de maturité et même de récolte pour certaines spéculations comme l’igname et le manioc. La situation phytosanitaire est calme. Selon les statistiques, les prévisions agricoles ont été réalisées à plus de 100%. Sur 3 800 hectares prévus pour la culture du riz, la région a finalement exploité plus de 5 000 hectares, soit un taux d’environ 150%. Le ministre Laurent Sédégo, après avoir visité des bas-fonds rizicoles aménagés à Banlo et à Lorépéni dans le Poni et à Wangara dans la Bougouriba et une ferme semencière à Oronkua dans le Ioba, a affiché le même optimisme que M. Somda. “Je fais un constat très agréable de la campagne. Nous avons regardé les statistiques et sur les 3 800 hectares en riz, nous sommes au-delà de nos prévisions. Pour les autres céréales, il n’y a pas de grandes difficultés.

D’une manière générale, il n’y a pas du tout de problèmes. On peut s’attendre à ce que la pluviométrie continue. Nous pouvons avoir de bons espoirs quant à la saison”, a dit Laurent Sédégo. Sur les différents champs visités, celui-ci a prodigué qui des conseils, qui des encouragements, pour la réussite de la campagne. A Bapla dans la Bougouriba, le ministre de l’Agriculture a félicité Maxime Somé, ministre délégué chargé de l’Enseignement professionnel qui a exploité un champ de sept (7) hectares en maïs, en riz, en niébé et en sésame. “Félicitations et merci pour l’exemple ”, lui a-t-il dit.

Les encouragements du ministre ont été particulièrement adressés aux riziculteurs de sites visités qui, au terme de la campagne, pourraient récolter plus de 100 millions de F CFA dans cette spéculation. “ Votre région est riche, M. le gouverneur ”, a dit Laurent Sédégo à Pascal Komyaba Sawadogo, gouverneur du Sud-Ouest. Selon Pinitié Kambou, producteur de riz à Banlo, la culture de riz procure des revenus et empêche l’immigration des jeunes vers la Côte d’Ivoire. “ Nous mangeons beaucoup plus de riz que du tô maintenant ”, a-t-il ajouté. Le ministre Laurent Sedego et les producteurs du Sud-Ouest se sont quittés sur des notes d’espoir et ont prié pour que “ Tangba ” (Dieu en lobiri) continue de leur donner la pluie afin que la campagne 2008-2009 soit une réussite pour le bonheur des populations et de la nation tout entière.

Adaman DRABO

Sidwaya