LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Amélioration salariale dans le secteur privé : 42 négociateurs installés

Publié le mardi 19 août 2008 à 11h33min

PARTAGER :                          

Le Premier ministre, Tertius Zongo, a présidé le 18 août 2008 à Ouagadougou, la cérémonie d’installation de 42 membres de la Commission mixte paritaire de négociations salariales dans le secteur privé.

Les membres de la Commission mixte paritaire de négociations salariales dans le secteur privé ont été installés, lundi 18 août 2008. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le Premier ministre Tertius Zongo.

Au nombre de 42, les membres de la commission auront pour tâche de négocier le relèvement des salaires par branches d’activités et par catégories professionnelles, dans le secteur privé. Nommés par arrêté du ministre du Travail et de la Sécurité sociale du 10 juillet 2008, les membres de la Commission sont issus des organisations professionnelles des employeurs et celles syndicales des travailleurs. Leur mandat est de trois ans, renouvelable une fois.

Pour le vice-président du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), Birahima Nacoulma, la Commission mixte paritaire est le fruit d’un consensus entre employeurs et travailleurs qui ont su taire nombre de leurs divergences, pour parvenir à l’essentiel. "L’essentiel, qui est de permettre à chaque travailleur et à chaque employeur de bénéficier des retombées de la production et des investissements consentis de part et d’autre", a expliqué Birahima Nacoulma.

Le vice-président du CNPB a par ailleurs rassuré le Premier ministre, quant à la disponibilité des partenaires sociaux à apporter leur contribution au renforcement du dialogue social au Burkina. Car "sans la concertation mutuelle, gage de paix sociale entre tous les acteurs de la société burkinabè, il sera difficile pour notre pays de se développer durablement", a ajouté Nacoulma. Pour sa part, le Premier ministre Tertius Zongo, a indiqué que le gouvernement a décidé de créer les conditions d’un partenariat social "gagnant-gagnant", entre le patronnat et les syndicats sur l’importante question des salaires conformément à l’esprit et à la lettre de la Convention n° 154 de l’Organisation internationale du travail sur la négociation
collective.

"Ma conviction est établie que la négociation collective bipartite au niveau du secteur privé, associée au dialogue tripartite à l’échelon national, crée le meilleur cadre de détermination des salaires et de résolution des conflits éventuels ; toute chose qui permet une application effective des décisions arrêtées", a dit le Premier ministre. Pour Tertius Zongo, notre époque impose la recherche du consensus ou à défaut, du compromis par le dialogue, la flexibilité des méthodes. Voilà, pourquoi, il voit en la Commission, un signal fort d’un dialogue bipartite, franc, constructif et profitable à tous.

La mise en place d’un cadre de négociations salariales dans le privé s’est imposée dans la mesure où les conventions collectives sectorielles, les accords d’établissements et des statuts du personnel, propres à certaines entreprises, ne couvrent qu’une infime partie des travailleurs.
A cela, s’ajoute le constat que les revenus de nombre de travailleurs ont été peu ou pas revalorisés depuis un certain temps, en raison de l’absence ou de l’inopérationnalité de cadres de négociations salariales.

Gabriel SAMA

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique