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Date anniversaire de l’indépendance : Le temps du sursaut national

Publié le mardi 12 août 2008 à 14h28min

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Le mardi 5 août dernier, le Burkina Faso a commémoré dans la discrétion, le 48e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Date importante s’il en était, le 5-Août constitue la naissance d’un Etat véritable tel que pensé par les Africains, c’est-à-dire, un Etat qui réussit à fédérer toutes les forces vives de la nation au-delà des clivages ethnico-linguistiques.

En la matière, même si beaucoup reste encore à faire, il faut reconnaître au pays des Hommes intègres d’avoir posé au moins les jalons d’une nation indépendante, intègre et résolument tournée vers le progrès économique et social. Le manque de cérémonies officielles à l’occasion du 5-Août ne devrait donc pas nous tromper sur la valeur réelle de cette date. La sobriété s’explique, du reste, par le choix fait par les politiques de réserver les réjouissances populaires au 11-Décembre, cette autre date importante dans l’histoire de notre pays.

Pour mémoire, rappelons simplement que cette décision tient de la volonté d’associer le maximum de Burkinabè à la commémoration de ces dates capitales dans notre histoire. Les réalités commandaient de laisser les paisibles populations à leurs travaux champêtres pendant l’hivernage pour les retrouver en décembre, à une période où elles sont plus enclines aux activités festives. Le 5-Août est et doit resté dans l’esprit de tous, un repère qui commande à la réflexion pour tracer le chemin du progrès et de l’espérance du Faso. Avec bientôt un demi-siècle d’indépendance, le pays des Hommes intègres est à la croisée des chemins.

Certes, dans la vie d’une nation, quelques dizaines d’années sont peu de choses mais c’est en même temps, un laps de temps suffisant pour mesurer le chemin parcouru. Ceci d’autant plus que pour ce qui est de notre pays, les épreuves n’ont pas manqué. Le Burkina Faso peut tirer une légitime fierté du chemin parcouru, car, assurément, il a fait un parcours du combattant pour occuper la place actuelle, très enviable dans le concert des nations. Et cela, l’honnêteté recommande d’être reconnaissant aux dirigeants de la République qui ont su, patiemment, tisser le fil de l’unité, de la démocratie et de la liberté. Les résultats d’aujourd’hui ont été voulus et souhaités par les premiers responsables de l’Etat qui y ont mis toute leurs forces et leur conviction.

Le Burkina, Etat responsable

Comment alors ne pas être reconnaissant, quand on est de bonne foi, à des dirigeants quand ceux-ci font de la bonne gouvernance politique et économique leur bréviaire ? On peut tout au plus souhaiter que les acquis soient consolidés au quotidien. Or, cet effort de faire encore mieux est perceptible chez les dirigeants, à commencer par le Président Blaise Compaoré. Depuis toujours, il n’a de cesse de rappeler aux Burkinabè que notre première richesse c’est notre confiance en nous-mêmes, en tant que peuple capable de défis. Elus sur la base d’un programme politique des plus ambitieux, Blaise Compaoré en sa qualité de chef de l’Etat a toujours su insuffler le dynamisme qu’il faut aux institutions de la République.

Le tâtonnement et les improvisations n’ayant pas leur place dans les prises de décisions, le gouvernement est constamment sur le qui- vive. Un seul exemple suffit à convaincre : face à la grave crise mondiale liée à la hausse exagérée des prix des produits de première nécessité, qui menaçait la survie de nombreux pays africains, le Burkina Faso a refusé de tomber dans le populisme et a assumé les choses avec responsabilités.

Face aux demandes multiformes, il a refusé de céder à la pression. Le pouvoir aurait pu en effet décidé d’une augmentation de salaires juste pour contenter les partenaires sociaux. Ceux-ci auraient certainement applaudi, mais rien ne garantit que le Trésor public aurait pu supporter cette charge importante tout en construisant les infrastructures sanitaires, hydrauliques, scolaires et routières. Le Burkina en Etat responsable a tenu un langage de vérité. Nul doute que même les organisations syndicales qui sont les plus en avant dans ces revendications sont fières des sages décisions prises par nos gouvernants au regard des effets boomerangs créés par les décisions précipitées et hasardeuses dans certains pays.

Pendant que ces données économiques poussent à l’optimisme, le Burkina est en même temps l’un des pays à forte concentration de structures associatives et de partis politiques, preuve, si besoin en était que la liberté n’est pas un vain mot au Faso. Les fêtes des indépendances qui sont des occasions d’appeler au sursaut national, donnent une autre opportunité aux Hommes intègres de se remettre au travail de construction sans relâche de la mère patrie.

Talato BAMOGO talatobamogo@yahoo.fr

L’Hebdo

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