LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Les femmes, chefs de ménages confrontées à la vie chère

Publié le vendredi 1er août 2008 à 12h14min

PARTAGER :                          

Le phénomène des femmes, chefs de ménages est jusqu’à une date récente, un phénomène rural. Cependant, il progresse très rapidement en ville, où il tend aujourd’hui, à rattraper les taux observés en milieu rural.

A Ouagadougou, ce phénomène qui s’est développé, ces deux dernières décennies, prend ici, les aspects les plus dynamiques et les plus novateurs. L’expression urbaine des femmes chefs de ménages est d’abord corrélée avec la montée du divorce et du célibat féminins urbains. Ceci illustre ici l’avènement de nouveaux statuts féminins et la mise en place d’autres modes d’organisation familiale. Ce qui entraîne l’adoption de nouvelles formes de comportement.

On reconnaît facilement que cette mutation urbaine des normes, repères et rapports sociaux offre un contexte socioculturel nouveau dans lequel les individus peuvent développer des stratégies et comportements spécifiques. Les femmes nées ou socialisées en ville se distinguent des autres par des comportements-types. Elles se marient tard, ont moins d’enfants, décohabitent plus facilement.
Qu’elles soient issues du monde rural (agriculture, paysannerie) ou des milieux urbains (commerce et des professions libérales connexes, emplois publics...), les femmes qui ont un emploi rémunéré sont relativement plus nombreuses à résider dans un environnement socioéconomique plus décent et à posséder de surcroît, des moyens économiques suffisants pour apporter à leurs enfants, les soins nécessaires et des suppléments d’aliments adéquats à la cuisine.

Il y a par contre, une catégorie de femmes, chefs de ménages très exposée, du fait de la vie chère : les petites bonnes, des domestiques et les mamans des marchés et yaars. Cette catégorie est caractérisée par son origine sociale. Pauvres, ces petites bonnes domestiques ont quitté très tôt, les bancs. Les mamans des marchés et yaars, généralement, sont des veuves. La vie chère frappe de plein fouet ces personnes qui souffrent dans le silence.

Les mairies doivent se pencher sur une solution durable de cette catégorie sociale. Par de petits prêts. Que devient le fonds de lutte contre la pauvreté du Conseil économique et social ? Pourquoi n’est-il toujours pas fonctionnel ? Ce fonds aurait pu aider plus d’une personne à l’instar du Fonds d’appui au secteur informel (FASI), du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF).

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique