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Violences politiques en RD Congo : Péril sur la République

Publié le jeudi 31 juillet 2008 à 11h12min

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Une saison de crimes au Congo. Ce qui pouvait n’être que le titre d’une oeuvre de fiction est malheureusement la triste réalité vécue presqu’au quotidien par les populations de la République démocratique du Congo (RDC). La situation a empiré, selon les observateurs, depuis l’arrestation et le jugement des présumés coupables de l’assassinat le 6 juillet dernier à Kinshasa de Daniel Botheti, député de l’opposition. Soupçonné et accusé par un des prévenus d’être le commanditaire de ce crime, André Kimbuta, le gouverneur de la capitale congolaise a nié en bloc cette accusation.

A l’instar de cette affaire, d’autres cas portés devant la justice ont connu un cafouillage indescriptible ou ont simplement été jugés dans une logique que le droit véritable ignore. Un sort qu’auraient envié tous ces cadavres rangés dans les placards du régime en place. En effet, les victimes sont rarement, pour ne pas dire ne sont jamais, du camp de Joseph Kabila. Si ce ne sont pas d’honnêtes citoyens, ce sont des opposants comme Daniel Botheti, vice-président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa et élu du Mouvement de libération du Congo (MLC), principal parti de l’opposition dont le leader était un certain .... Jean Pierre Bemba.

Ce dernier lui-même longtemps tourmenté, s’est retrouvé exilé au Portugal, avant de tomber, comme dans un scénario savamment monté, dans les serres de la CPI (Cour pénale internationale) alors qu’il avait fait une petite escapade à Bruxelles. Tout se passe en RD Congo comme si Joseph Kabila, le fils de son père et chouchou de la communauté internationale, ne s’est pas encore réellement mis dans la peau de chef de l’Etat. Son comportement qui frise celui d’un seigneur de guerre dans une reconversion mal réussie prouve en tout cas qu’il n’a pas encore une bonne emprise sur le pays qu’il gouverne, à moins qu’il ait choisi de diriger par la terreur.

L’homme doit changer le fusil d’épaule en commençant par mettre de l’ordre dans ses troupes, afin de ne pas donner raison à tous ceux qui pensent qu’il pourrait être celui qui tire dans l’ombre toutes les ficelles de ce jeu macabre. La garde républicaine congolaise n’est-elle pas de nos jours mise à l’index dans le meurtre de l’opposant Daniel Botheti, tout comme dans tous ces crimes que des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme situent dans la commune de Ngaliema qui abrite le camp de la Garde républicaine ? Comme pour corroborer ce constat, des témoins ou rescapés de ces violences qui font ressembler finalement la RD Congo à un far west, accusent des hommes en uniforme.

C’est dans une grande psychose que vivent actuellement tous ceux qui ne sont pas du système, ce qui pourrait faire basculer la RD Congo dans un nouveau conflit armé, vu qu’avec la mise à l’ombre de Bemba, l’opposition dans ce pays est devenue presque fantomatique.

Il faut sauver la république en ... République démocratique du Congo et seul Joseph Kabila en a réellement le pouvoir.

Par Morin YAMONGBE

Le Pays

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