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Analyse et prospective : Le coton, l’énergie et le VIH/Sida font l’objet d’une étude

Publié le jeudi 31 juillet 2008 à 11h36min

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Jacques Guéda Ouédraogo

Le ministère chargé de Mission auprès du président du Faso, chargé de l’Analyse et de la Prospective, organise du 29 juillet au 02 août 2008 à Tenkodogo, un atelier de lancement des études prospectives sur le coton, l’énergie et le VIH/sida.

Le coton, l’énergie et le VIH/sida sont trois domaines d’importance capitale pour le Burkina Faso aussi bien sur le plan économique que social. De plus, le pays a réalisé une étude prospective appelée "Burkina 2025" dans le but de définir une vision consensuelle du futur et de renforcer les capacités de gestion anticipée de son développement.

C’est dans le cadre de l’approfondissement de cette vision que le ministère chargé de Mission auprès du président du Faso chargé de l’Analyse et de la Prospective, a entrepris de réaliser des études prospectives sur le coton, l’énergie et le VIH/sida. Selon le premier responsable de ce département, le ministre Guèda Jacques Ouédraogo, "le chemin tracé par Burkina 2025 est notre boussole et le cap pour les études prospectives sectorielles est 2025.

Les questions qui sont posées sont de savoir ce que seront le coton, l’énergie et le VIH/sida au Burkina Faso en 2025. Ce que nous souhaitons que ces secteurs soient et ce que cela implique en termes d’actions et de rôles pour qu’il en soit ainsi". Les équipes de travail mises en place à cet effet comprennent des cadres de l’Administration publique, des organisations socio- professionnelles, et des experts nationaux et internationaux.

Ces participants seront également formés aux outils et à la démarche prospective. La démarche prospective n’est pas une science, non plus une méthode. "Elle est plutôt un état d’esprit qui consiste à voir loin, large, en profondeur et prendre des risques". C’est pourquoi, a souligné le ministre Guéda Jacques Ouédraogo, "nous avons sollicité autant d’experts et de profils pour que les visions qui sortiront de nos réflexions soient réellement prospectives". La coton- culture, a -t-il indiqué, est une activité pourvoyeuse d’emplois et de revenus pour des millions de personnes. Elle exerce des externalités positives sur la production céréalière.

Prendre en compte les menaces sur le coton et l’énergie

En outre, "la cotonculture constitue la matière première d’une des plus grandes branches de notre industrie naissante du pays et procure la plus grande partie de nos devises". Néanmoins, le ministre chargé de l’Analyse et de la Prospective a rappelé les menaces qui planent sur le coton, ces derniers temps, avec les négociations menées dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Cela fait entrevoir les défis à relever en termes de stratégie de production, de transformation et de stratégie commerciale. Par ailleurs, l’énergie est un facteur de bien-être, d’amélioration des conditions de vie des ménages, de façon générale, un important facteur de développement. La mise à disposition de l’électricité aux ménages est "un des challenges les plus importants pour un pays en développement comme le Burkina Faso. En outre, l’énergie est un facteur déterminant pour l’industrie, l’artisanat et le commerce". Toutefois, a prévenu Guéda Jacques Ouédraogo, "les menaces sont nombreuses : les coûts et la dépendance".

En ce qui concerne le VIH/sida, en plus des coûts sociaux que cette pandémie impose aux ménages, aux communautés et à l’Etat, "le fléau prive notre économie de ses bras valides et de ses cerveaux, induisant des manques à gagner à tous les niveaux de notre économie".

Le ministre chargé de l’Analyse et de la Prospective a invité les participants à élaborer des visions porteuses d’espérance : "le gouvernement attend de vous des projets novateurs et ambitieux qui viendront renforcer le projet de société que nourrit le chef de l’Etat pour notre pays".

Bachirou NANA

Sidwaya

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