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Climat des affaires en Afrique : L’ICF déploie ses ailes sur le Burkina

Publié le mardi 15 juillet 2008 à 16h38min

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Dans le souci d’apporter son appui à la croissance économique plus large au Burkina, une équipe de l’ICF (Investment climate facility ou Facilitation du climat des affaires en Afrique), conduite par son directeur général, Omari Issa, a séjourné dans notre pays du 7 au 9 juillet. Elle a eu 5 audiences avec les autorités politiques et économiques dont le président du Faso et des ministres, les responsables de la chambre de commerce… D’ici peu, ce bailleur de fonds va déployer ses ailes sur le Burkina.

« L’Afrique est un continent riche de potentiel pour les nationaux et les investisseurs internationaux. Nous nous engageons à fournir un changement durable dans les sept ans, afin d’améliorer le climat d’investissement et faire de l’Afrique un meilleur endroit pour faire des affaires ».

Voilà résumée, dans cette affirmation d’Omari Issa, directeur exécutif de l’ICF (Investment climate facility), toute la philosophie de l’institution dont il a la charge. Cette structure se présente comme une extraordinaire opportunité pour les gouvernements africains à travailler en partenariat avec les organisations de développement et le secteur privé à créer un cadre juridique, réglementaire et administratif qui encourage les entreprises à tous les niveaux pour investir, développer et créer des emplois.
Soucieux de la facilitation du climat des affaires en Afrique, l’IFC s’emploie à éliminer les obstacles qui existent pour faire des affaires dans notre continent, en reconnaissant qu’un climat d’investissement sain est vital pour la croissance économique.

Elle se présente comme un partenaire unique et sans précédent entre les entreprises privées, les partenaires au développement et les gouvernements ; fondée sur le principe que les gouvernements africains et le secteur privé doivent travailler ensemble pour permettre enfin à l’Afrique de réaliser son véritable potentiel d’investissement.
C’est dans la mise en application de cette vision que le directeur exécutif pour l’Afrique, Omari Issa, a séjourné dans notre pays. Il était, pour l’occasion, accompagné de son chargé de projets, Marcus Fashina, et de son chargé de communication, Emilienne Macauley. Au cours de leur séjour, ils ont été reçus en audiences par les autorités burkinabè.

Opérationnaliser le CEFORE et le CEFAC

La ronde des autorités a commencé par le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat. Il s’est agi pour la délégation de l’IFC d’aller faire le point de la préparation des projets à financer au Burkina.
D’ailleurs, le ministre Mamadou Sanou, à la fin de l’audience, a souligné le pragmatisme de cette institution financière qui reste très ouverte à toutes les propositions.
« Nous n’avons pas eu l’occasion de leur imposer quoi que ce soit, et eux non plus ne nous ont pas imposé de schéma préétabli. Ils tiennent compte énormément de nos points de vue », a souligné le ministre Sanou.

L’ICF va financer, dans un futur proche, 2 projets dans notre pays. Il s’agit de l’opérationnalisation de 2 guichets uniques au niveau de la Chambre de Commerce : le CEFORE (Centre de Formalités des Entreprises du Burkina Faso) et le CEFAC (Centre de Facilitation des Actes de Construire).

Le budget préliminaire de ces projets s’élève à environ 400 millions de FCFA. L’apport de l’ICF sera entièrement financé à hauteur de 65% dans tout ce qui est équipement, formation et communication pour les rendre efficaces.

C’est ce qui a fait dire au directeur de la Chambre de commerce, Franck Tapsoba, que le partenariat entre les deux institutions est très bon d’autant plus qu’il porte sur une préoccupation récurrente du secteur privé qui est celle du climat des investissements.
« Notre partenaire a été très réactif car à peine 2 mois que nous avons échangé avec lui, il a déjà donné des accords de financement. Dès que tout sera au point, nous nous ferons fort de procéder à l’ouverture d’autres sections du CEFORE et du CEFAC dans d’autres localités, notamment au sud du pays".

Renforcer le droit commercial

La rencontre avec le ministre de la Justice a tourné autour du renforcement de la juridiction concernant le droit commercial dans les tribunaux de grande instance. Le constat est qu’aujourd’hui, il y a un besoin d’améliorer les prestations des juges et magistrats chargés de trancher les litiges commerciaux.

Il s’agit de leur dispenser des formations spécialisées mais aussi de doter les tribunaux d’équipements adéquats à leur fonctionnement. Si rien n’est filtré à l’issue des échanges avec la présidence du Faso, avec le président de la commission de l’UEMOA (la dernière audience), il a été surtout question de s’informer sur le programme de réforme visant l’amélioration du climat de l’investissement au sein de l’UEMOA et d’identifier le potentiel pour la collaboration ICF-UEMOA.

L’Union économique et monétaire ouest-africaine présente l’avantage d’être sous-régionale, ce qui suppose que l’ICF peut toucher beaucoup de pays par ce canal.
Au terme de ce séjour marathon, le directeur des projets de l’ICF, Marcus Fashina, retient qu’avec les autorités de notre pays, les résultats des échanges ont été très positifs.

« Pour le second contact avec notre pays, nous avons senti une réelle volonté politique d’améliorer le climat des investissements, mais aussi une réactivité du gouvernement de voir nos projets se réaliser ». Il a promis de défendre auprès de son conseil d’administration les dossiers qui lui ont été soumis et d’ici 7 à 9 mois, les premiers financement pourront parvenir aux structures nationales demandeuses.

Kader Traoré

L’Observateur

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