LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Prix des hydrocarbures : Le super passe de 670 à 720 FCFA

Publié le lundi 14 juillet 2008 à 13h40min

PARTAGER :                          

A partir de cette semaine, le prix des hydrocarbures va à nouveau augmenter. Le super 91 passera de 670 à 720 FCFA tandis que le gasoil coûtera désormais 695 FCFA contre 603 FCFA auparavant. C’est l’annonce faite le 11 juillet 2008 par le secrétaire général (SG) du ministère du Commerce, Jean Claude Bicaba, au cours d’une conférence de presse.

Le cours du baril de pétrole continue son galop. Cette situation a amené notre gouvernement à décider d’un relèvement des prix des hydrocarbures. C’était l’objet de la conférence de presse du 11 juillet 2008, qui a été présidée par le secrétaire général (S.G.) du ministère du Commerce, Jean-Claude Bicaba. Le directeur général (D.G.) de la Société nationale des hydrocarbures (SONABHY), Hubert Yaméogo, a introduit la rencontre par un aperçu sur la situation du marché pétrolier aussi bien sur le plan international que national. Depuis un peu plus de deux ans, a-t-il fait constater, le cours du baril n’a fait que grimper au plan international. Pour ne retenir que le dernier semestre de 2008, en janvier, le baril est passé à : 92 dollars, 95 en février, 103,66 en mars, 108,97 en avril, 123,05 en mai et 132,43 dollars en juin. A la date du 11 juillet dernier, il a atteint la barre de 147 dollars. Pendant ce temps au Burkina, au cours de la même période, le prix du super est resté bloqué à 670 FCFA. Conséquence, la SONABHY a enregistré une perte de 17 538 187 141 FCFA en raison du renchérissement du prix du baril.

Hubert Yaméogo a indiqué que la SONABHY avait déjà enregistré, pendant le dernier semestre de 2007, un manque à gagner de 5 347 982 222 FCFA. A cela, il faut ajouter des pertes engendrées par d’autres mesures gouvernementales au profit des consommateurs. Tel est par exemple la soustraction de la « contribution au programme de vérification des importations (CPVI) » décidée dans le cadre de la commission interministérielle de conjoncture. Cette mesure, a regretté Hubert Yaméogo, n’avait pas été accompagnée de texte qui dispense la SONABHY de cette charge. Résultat, la société a continué à supporter cette taxe qui est estimée au 31 mai 2008 à 2 186 882 173 FCFA et qui ne figure pas au niveau de la structure des prix.

Bref, selon Hubert Yaméogo, le blocage des prix et toutes les mesures prises par le gouvernement pour soulager le consommateur ont engendré un manque à gagner d’environ 23 milliards de FCFA à la SONABHY. Cette subvention est bien perçue par le consommateur, dira-t-il ; cependant elle a pour conséquence la dégradation considérable de la trésorerie de la nationale des hydrocarbures ; d’où l’avènement de ce relèvement de prix sans lequel la sécurité énergétique de notre pays pourrait être compromise.

Si la société devrait vendre sa marchandise à son prix réel, a précisé Hubert Yaméogo, le super serait à 808 FCFA à la pompe, le gasoil à 813 FCFA. Ce n’est donc pas de gaieté de cœur, a conclu le patron de la SONABHY, que le relèvement du prix des hydrocarbures a été soumis au ministère du Commerce. Le souci étant de garantir une sécurité énergétique de notre pays. Au cours des échanges avec les journalistes, Hubert Yamaéogo a vaillamment défendu la SONABHY. Selon lui, le gouvernement n’a jamais signifié à la société que c’est elle qui allait trinquer avec la subvention au consommateur. Aussi de leur côté, l’espoir est toujours de mise. Il faut bien que quelqu’un paye et ce n’est pas la SONABHY, a-t-il déclaré, du moment où « ce n’est pas elle qui a subventionné le consommateur ». Il estime que l’actionnaire qu’est l’Etat ne va pas laisser sa société tomber en faillite. Personne n’est, de son point de vue, responsable de l’état actuel des choses étant donné que la SONABHY est une société d’Etat créée par l’Etat, au capital détenu à 100% par l’Etat.

Le SG du ministère du Commerce, Jean Claude Bicaba, a, par la suite, procédé à la communication des nouveaux prix des hydrocarbures pour le mois de juillet 2008, qui seront en vigueur incessamment. Ainsi à Ouagadougou, le super coûtera 720 FCFA avec une variation du prix en valeur absolue de 50 FCFA et en valeur relative de 7,46 % (voir les tarifs en encadré). A Bobo-Dioulasso, il sera de 708 FCFA. Quant aux autres localités, qui n’étaient pas encore disponibles, à la date du 11 juillet 2008, ils seront calculés, selon M. Bicaba, en fonction du différentiel de transport. Il faut noter que cette hausse ne concerne pas le gaz.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)