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Microfinance : En quête d’une meilleure coordination des actions

Publié le mardi 8 juillet 2008 à 12h10min

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La Direction de la microfinance et les institutions de microfinance (IMF) ont organisé une rencontre de concertation, le 4 juillet 2008 à la salle de conférences de l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako Gourma à Ouagadougou, dont l’objectif était de regrouper tous les acteurs intervenant dans le secteur en vue d’échanger sur leurs préoccupations pour une meilleure coordination des actions et un meilleur accompagnement.

La microfinance, couramment appelée "la banque des pauvres", est un système financier de proximité qui permet aux plus pauvres, jugés non solvables par les banques classiques, d’accéder à des crédits.

Elle est en pleine expansion au Burkina Faso. "De par son accessibilité, la microfinance a progressivement gagné la confiance des populations en répondant favorablement à leurs besoins financiers", a souligné à la cérémonie d’ouverture le ministre délégué chargé du Budget, Lucien Marie Noël Bembamba.

De ce fait, a-t-il poursuivi, la communauté internationale a reconnu son importance, en particulier le microcrédit comme un puissant moyen pour l’éradication de la pauvreté, d’où la célébration de l’année internationale du microcrédit en 2005, le décernement du prix Nobel de la Paix 2006 au professeur Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank au Bengladesh, et l’organisation de nombreuses rencontres internationales sur la microfinance.

Au Burkina Faso, le ministère de l’Economie et des Finances, selon Lucien Marie Noël Bembamba, suit avec une attention particulière l’évolution des performances du secteur et les autorités reconnaissent le rôle important qu’il joue dans le développement des activités socio-économiques dans notre pays.

"C’est à ce juste titre que le ministère s’est engagé dans la réflexion pour proposer des mesures plus incitatives en matière de fiscalité afin de favoriser un climat d’affaires plus incitatif dans le domaine".

Face aux défis et enjeux qui sont nombreux, il est important que l’ensemble des acteurs (Etat, responsables des institutions de microfinance et partenaires techniques) se retrouvent pour une meilleure coordination des actions et un meilleur accompagnement de la microfinance.

Au nombre de ces défis, qui exigent que les IMF se dotent de toutes les compétences nécessaires, le ministre délégué chargé du Budget cite :

le renforcement de la gouvernance de la gestion financière et comptable et du système d’information de gestion ;
le développement de nouveaux produits adaptés à l’évolution des besoins de la clientèle ;
la réduction des coûts financiers et non financiers à une plus grande majorité ;

la pérennité de l’efficacité des institutions, car la durabilité de l’offre est un facteur important dans une perspective de lutte contre la pauvreté. Il s’est dit convaincu que ce cadre de concertation sera un moment privilégié de partages et d’échanges enrichissants, qui vont orienter des propositions d’actions et de recommandations, afin de relever les défis présents et futurs et de permettre également au secteur de réaliser pleinement son essor pour devenir une partie intégrante du secteur financier.

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur

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