De l’option social-démocrate incontournable, à l’actuelle constitution consacrant le multipartisme intégral et de liberté d’expression toute aussi intégrale. Il ne s’est pas privé dans son entretien chez notre confrère de dire son fait aux « dignitaires » du parti majoritaire qui ne seraient que des communistes à demi reconvertis et adeptes de la répression aveugle contre les militants « scissiono-fractionnistes ». Il s’est même évertué à démontrer par A+B que la CNPP, parti dont il est issu, pèse lourd.

La preuve, lorsqu’elle a appelé à boycotter l’élection présidentielle de 1991, on a vu le résultat. Lorsqu’elle a appelé à aller voter massivement pour son désormais candidat Blaise Compaoré, sept ans plus tard, le peuple a envahi les urnes. Cela est si vrai que sa personne du fait de sa popularité a conduit les listes CDP qui ont engrangé 8 députés sur 11 aux législatives et 44 communes sur 47 aux municipales. Pourquoi alors persister à être les souffre-douleurs d’un parti quand on possède une telle aura au sein de l’opinion. Surtout qu’il admet le caractère moribond de l’opposition.

Avec son expérience et sa popularité, il serait dommage qu’il ne prenne pas ses aises et crée ce parti qui saurait tenir la dragée haute à celui de ses désormais meilleurs ennemis.

On salive de voir OMY conduire une coalition de partis à même d’être une opposition crédible, et surtout porteuse du courant réel de la social-démocratie capable de constituer une alternative véritable. Il est temps et le CDP lui offre l’opportunité en le plaçant lui et les cinq autres sur des sièges éjectables du parti..

Souleymane KONE

L’Hebdo