En donnant le top de départ de ce 16e check-up des sociétés à capitaux étatiques, le PM a souligné d’abord le contexte international, difficile, dans lequel évoluent ces sociétés, qui ont dû opérer "des ajustements drastiques". Néanmoins, un brin de satisfecit pointait dans ses propos, puisqu’il a apprécié la "responsabilité ainsi que la grande capacité d’imagination et d’anticipation", dont ont fait preuve les premiers responsables de ces structures d’Etat. Et il y a de quoi, puisque le résultat net cumulé et le chiffre d’affaires cumulé de toutes ces boîtes ont progressé respectivement de 41% et de 11,40% tandis que la valeur ajoutée s’est accrue de 3%.

Ainsi, sur les 14 structures appartenant à l’Etat, le tableau de bord financier se présente comme suit : 12 présentent des résultats bénéficiaires, dont 7 ont des résultats en augmentation. Les deux sociétés "enrhumées" sont le BUMIGEB et la SOPAO. La première a de sérieuses difficultés, dues à la réduction de ses activités commerciales et à celle de la contribution de l’Etat dans le cadre du contrat-plan. La seconde est "malade" du fait de problèmes techniques : non-signature de la convention de concessions, induisant le non-versement, par la Société de gestion de l’abattoir frigorifique de Ouaga (SOGEAO), des droits de concession. Or ces droits de concession sont sa source majeure.

Le chiffre d’affaire global de ces 14 fleurons de notre économie est de 432,25 milliards contre 388 pour 2006 (11,40 milliards d’augmentation).
La valeur ajoutée globale est de 79,920 milliards CFA contre 77,795 en 2006 (2,73% de croissance).
Le résultat net global, qui était de 31,599 milliards en 2006, est passé à 44,515 en 2007 (40,87% d’augmentation).
En 2007, les sociétés d’Etat ont versé dans l’escarcelle nationale 12,788 milliards contre 14,094 en 2006 (9,27% de baisse).

En termes de dividendes, cette contribution est de 10,612 milliards alors que l’année 2006 en avait enregistré 8,968 (18,33% d’augmentation). Seul caillou dans la chaussure : les charges du personnel, qui s’élèvent à 28,511 milliards alors qu’elles étaient de 25,495 en 2006, soit une hausse de 11,83%. Les entreprises prestataires de services (10) ont fait de réels progrès, avec un chiffre d’affaires global de 135,699 milliards (contre 117,976 en 2000). Mention spéciale à la SONABHY, qui, à elle seule, a réalisé la moitié du chiffre d’affaires global (50,53%).

"Ces avancées significatives, à l’opposé de ce que pense une certaine opinion, démontrent suffisamment à dessein que les sociétés d’Etat sont bien en mesure de produire des résultats positifs si elles se soumettent rigoureusement aux bonnes règles d’administration et de gestion", a conclu Tertius Zongo, qui a invité les DG et les administrateurs des boîtes étatiques à "garder le cap" et à se mettre en osmose avec leur temps, qui veut des entreprises modernes et bien gérées. Cet examen de ces sociétés d’Etat s’achève aujourd’hui en principe.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur