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Secteur minier : Le Burkina Faso opte pour la transparence

Publié le lundi 23 juin 2008 à 16h01min

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Le ministre de l’Economie et des Finances (MEF), Jean-Baptiste Compaoré a procédé, le 20 juin 2008 à Ouagadougou, au lancement de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) au Burkina Faso.

"En adhérant à l’Initiative de transparence des industries extractives (ITIE), le Burkina Faso s’est engagé, entre autres, à assurer la transparence dans l’exploitation de ses ressources minières et dans l’utilisation des ressources qui en découlent". C’est en ces termes que le ministre de l’Economie et des Fiances (MEF), Jean-Baptiste Compaoré a justifié, le 20 juin 2008 à Ouagadougou, l’adhésion de son pays à l’ITIE. Selon M. Compaoré, il s’agit, en substance, d’assurer la publication régulière de toutes les données sur les recettes tirées de l’exploitation des industries extractives ainsi que de tous les paiements au profit de l’Etat déclarés par les compagnies minières. "La décision d’adhérer à l’ITIE vise à maximiser les effets positifs du développement du secteur minier sur la croissance et la lutte contre la pauvreté", a dit le ministre de l’Economie et des Finances.

Il a poursuivi que d’une manière générale, le secteur minier génère des flux d’investissement importants dans les pays, mais les retombées pour les populations n’ont pas toujours été à la hauteur des attentes légitimes. A travers cette initiative, le Burkina Faso veut échapper à la "malédiction des ressources naturelles" qui pour Transparency international, résulte d’un manque de transparence dans la gestion des flux de recettes et de paiements déclarés. La cérémonie de lancement de l’ITIE au Burkina s’est tenue en présence du ministre en charge de l’Energie et des Mines, Kader Cissé, de celui en charge du Commerce, Mamadou Sanou, des partenaires techniques et financiers et de la société civile.

Ainsi, la représentante de la Banque mondiale au Burkina Faso a félicité le gouvernement pour son adhésion à l’ITIE. "Cela permettra la transparence et la gestion équitable des ressources minières", a-t-elle dit. Selon elle, le plus important dans le processus est le dialogue et la concertation. Elle a indiqué que la Banque mondiale est disposée à accompagner le Burkina Faso dans le processus. Quant au président du groupement professionnel des mines, Adama Barry, il a laissé entendre que les sociétés minières sont prêtes à jouer leur partition. Il a seulement souhaité que les bases de travail soient claires pour les différents partenaires. Le réseau national de lutte anti-corruption a positivement apprécié l’initiative du gouvernement burkinabè. "Tout le monde y gagne s’il y a de la transparence", a laissé entendre le représentant du réseau.

L’ITIE a été lancée lors du sommet de la Terre en septembre 2002 par l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair afin que les richesses minières contribuent à réduire la pauvreté des populations vivant dans les zones concernées.

Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.fr

Sidwaya

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