Le Burkina Faso, à travers le ministère de l’Agriculture veut prendre le taureau par les cornes en ce qui concerne la production rizicole pour la campagne 2008-2009. En vue d’atteindre le cap des 260 000 t de riz, l’on met les petits plats dans les grands. L’engrais et la semence étant deux produits essentiels dans la chaîne de production, le ministre Sédégo a mis du baume au cœur des producteurs de riz de Bagré. Il a annoncé la mise à leur disposition gratuitement de semences. Pour ce qui concerne le coût de l’engrais, le ministre annonce qu’au lieu de 25 000 F CFA le sac de 50 kg, l’engrais sera subventionné pour être vendu entre 12 500 F CFA et 13 500 F CFA”. Ces nouvelles ont été accueillies par un tonnerre d’applaudissements lors des échanges entre le ministre et les producteurs.
Dans cette optique, le ministre Sédégo a fait comprendre aux producteurs de riz qu’ils doivent “faire de Bagré le plus gros grenier du Burkina en produisant au minimun 5 tonnes /hectare pour les 1 800 hectares mis en exploitation”. En vue de relever ce défi, il était bon pour le ministre Sédégo “de s’assurer du niveau de mobilisation, de conscientisation, des meilleures conditions pour atteindre l’objectif visé par hectare”. A bâtons rompus avec les délégués des 16 villages de producteurs de riz et des environnants, le ministre a rassuré que toutes les dispositions ont été prises pour la disponibilité des engrais pour tous les producteurs. Cependant, il a relevé que l’atteinte des objectifs de production nécessite le respect de certaines conditions.

La discipline, le respect des calendriers culturaux

Entre autres conditions, le ministre préconise la discipline dans le travail et le respect des calendriers culturaux. Il a invité les producteurs à ne pas brader leurs récoltes, aux premiers venus des pays frontaliers. Pour ce qui est du respect, des calendriers et des techniques culturales, M. Sédégo a insisté pour que les producteurs respectent les directives des services techniques habilités à cet effet. Cette année sur le plan technique, le ministère de l’Agriculture a mobilisé des encadreurs spécifiques pour épauler les riziculteurs.

En outre, avec le concours de la Chine (Taïwan), sur le site de Bagré, trente (30) encadreurs seront formés annuellement sur quatre (4) ans en vue d’enrichir le paysage de l’encadrement technique. Lors des échanges avec le ministre, les producteurs ont soulevé des préoccupations relatives entre autres au prix à la vente, à la disponibilité du matériel mécanique, à la superficie des parcelles. Aidé par ses directeurs techniques, le ministre a confié aux producteurs que par rapport au prix à la vente, tout sera mis en œuvre pour fixer un bon prix.

Pour ce qui est du matériel mécanique M. Sédégo a d’emblée indiqué qu’il mettra “à crédit” à la disposition de la Maîtrise d’ouvrage de Bagré, des machines pour les producteurs qui veulent s’en doter. Pour des hectares qui ne font pas totalement cette superficie, le ministre a préconisé que chaque producteur donne le meilleur rendement par rapport à sa superficie en attendant l’aménagement de superficies supplémentaires qui viendront résoudre le problème.

En parcourant les plaines de Bagré, le ministre a pu s’imprégner des différentes conditions de travail et de production de Bagré. Un tour au centre écotouristique de Bagré en construction a permis au ministre, là où se côtoient le calme et le beau et au centre piscicole, d’avoir une vision plus large des chantiers à Bagré.

Daouda Emile OUEDRAOGO

Sidwaya