"La porte est encore ouverte aux six (6) signataires du mémorandum qui ont été suspendus du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Mais à une seule condition, qu’ils fassent leur autocritique publique et claire sur les manquements organisationnels qu’ils ont fait. En dehors de cela, il n’y a aucune concession possible entre eux et nous". Ces mots du président du CDP, Roch Marc Christian Kaboré, ont été tenus, le 22 juin 2008 à Ouagadougou au cours d’une conférence de presse sur la vie dudit parti. Cette conférence de presse a porté essentiellement sur les difficultés que connaît le CDP, surtout la suspension des ex-CNPpistes, Marc Oubkiri Yao, Pierre Joseph Emmanuel Tapsoba, Moussa Boly, Mathieu Ouédraogo, Amadé Taho et Emile René Kaboré.

Le président du CDP, Roch Marc Christian Kaboré a estimé que les six suspendus ont agi en dehors des textes du parti recourant à la presse sans discuter des problèmes qu’ils posent au sein du CDP. "Les signataires du mémorandum, dans leur démarche, caractérisée par un mépris délibéré des principes et mécanismes de démocratie internes garantis par les textes fondamentaux de notre parti, ont fait montre d’esprit anti-parti, de sectarisme et de fractionnisme", a indiqué le président du CDP. M. Kaboré et ses coanimateurs de la conférence de presse ont laissé transparaître leur étonnement devant le fait que les signataires du mémorandum mettent subitement en cause le fonctionnement du CDP alors que trois d’entre eux étaient dans les hautes instances du même parti. Et le président du CDP de relever que s’il y a échec, c’est un échec partagé car eux aussi ont pris part à la gestion de leur parti.

Roch Marc Christian Kaboré payé en monnaie de singe

Le comportement des ex-CNPpistes n’est-il pas signe d’existence de tendances au sein du CDP ? N’y a-t-il pas réellement une mauvaise gestion au CDP ? Pourquoi sont-ce les ex-CNPpistes qui n’ont aucun poste ? Quels rapports entre le CDP et la FEDAP-BC ? Telles sont en substance les questions qui préoccupaient les hommes de médias. Roch Marc Christian Kaboré a tenu à relever qu’il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières organisée contre les ex-CNPpistes.

Et Simon Compaoré de souligner qu’il n’y a pas de mauvaise gestion au CDP. Selon lui, les commissions qui ont été supprimées et que les six signataires critiquent l’ont été officiellement. Mahama Sawadogo, lui, a noté qu’un parti fonctionne avec une stratégie. "Si on devait prendre la liste de tous les militants du CDP et les nommer, que devait-il arriver" ? , s’est-il interrogé.

Selon Mahama Sawadogo, "une année d’absence aux postes de responsabilité ne suffit pas pour crier au scandale". Et de poursuivre que personne ne sait ce qui devait arriver pour ceux qui s’estiment exclus.

Tout comme Roch Marc Christian Kaboré, Salif Diallo a reconnu qu’ils n’ont jamais nié qu’au sein du CDP, il y a des difficultés. Mais c’est le cadre du débat qui pose problème.
A propos du positionnement des candidats sur les listes électorales, Salif Diallo a confié que le CDP a beaucoup soutenu certains de leurs camarades "qui ont été battus aller-retour au niveau de leur base". Et de révéler que "Roch Marc Christian Kaboré a trop protégé ces signataires pendant longtemps. Sinon ils devraient être sanctionnés plus tôt". Salif Diallo a relevé qu’il était même opposé à Roch Marc Christian Kaboré face aux agissements de ces éléments qui ne respectaient pas la ligne du parti. "J’ai dit à Roch qu’il serait payé en monnaie de singe, et c’est ce qui est arrivé", a-t-il dit.

Sur la question de la FEDAP-BC, M. Kaboré a souligné qu’il n’y a pas de confusion entre cette structure et le CDP qui est un parti politique. Quant à la levée de l’immunité d’un député actuellement en débat, le président du CDP a indiqué que son parti pense que si un élu est mis en cause, il faut lever son immunité afin de faire la lumière sur les accusations portées contre lui. Par conséquent, le président du CDP et président de l’Assemblée nationale a noté que la commission commise à cette tâche a été informée qu’elle devrait travailler en toute liberté de conscience.

Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.fr

Communiqué de presse

Le samedi 21 juin 2008, à partir de 09 heures s’est tenue, dans la Salle de Conférences du Conseil Burkinabé des Chargeurs (CBC), la 35ème Session ordinaire du Bureau Politique National (BPN) du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), sous la Présidence effective du Camarade Roch Marc Christian KABORE, Président du Parti, Président du Bureau Politique National, autour de l’ordre du jour ci-après :
1. La vie du Parti ;
2. Divers.

Abordant le premier point de l’ordre du jour, le Bureau Exécutif National (BEN) a fait le point au Bureau Politique National (BPN) de la situation au sein du Parti suite aux prises de position relatives à la vie du Parti de Camarades membres du Bureau Exécutif National (BEN), qui, par voie de presse ont publié des écrits et déclarations récriminatoires contre la Direction du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), ses structures et ses militants.
Aussi, le Bureau Politique National (BPN) a noté avec satisfaction la rigueur méthodologique et la patience avec laquelle le Bureau Exécutif National (BEN) a traité la question.

C’est pourquoi, tout en félicitant le Bureau Exécutif National (BEN), les membres du Bureau Politique National (BPN) ont salué la sanction prise par le Bureau Exécutif National (BEN), à savoir, la suspension des organes, structures et instances du Parti de ces derniers, en attendant que le prochain Congrès statutaire du Parti se prononce définitivement sur leur cas.

Toutefois, le Bureau Politique National a tenu à relever que ces sanctions ne visent nullement ni à incriminer, ni à faire la chasse aux sorcières à nos camarades issus de quelque groupe politique ayant fusionné pour donner naissance au CDP et qui se sont toujours démarqués des méthodes et comportements sectaires pour se battre en rangs serrés avec l’ensemble des militants du Parti pour l’unité, la cohésion et le renforcement des acquis du CDP.

Ces sanctions, qui s’inscrivent en droite ligne de l’application conséquente des textes fondamentaux régissant la vie de notre Parti, sont la réponse adéquate aux pratiques fractionnistes des seuls et uniques signataires.
S’agissant de la participation aux élections municipales partielles dans les Communes Rurales de Bané, de Gounghin, de Nasséré et de Yondé, le Bureau Politique National (BPN) a félicité l’ensemble des Camarades élus, militantes, militants et sympathisants du Parti pour leur forte détermination et leur mobilisation qui ont permis cette éclatante victoire du CDP, confirmant une fois de plus sa position de premier Parti sur l’échiquier politique national.

Après avoir pris acte de l’évolution des travaux qui se mènent sur « la vie chère » à travers une Commission Ad hoc du Parti, et salué la fin du processus de renouvellement des structures géographiques du Parti, le Bureau Politique National a décidé de la convocation prochaine d’une session extraordinaire du Bureau Politique National sur les réformes politiques et institutionnelles ainsi que la tenue d’une Convention Nationale sur la vie du Parti.

Abordant la situation à l’Université de Ouagadougou, le Bureau Politique National (BPN), tout en saluant les efforts du Gouvernement pour créer les meilleures conditions d’étude et
de travail à l’Université de Ouagadougou, a stigmatisé les attitudes de certains étudiants qui s’évertuent à créer et entretenir coûte que coûte un climat d’insécurité empêchant par la même occasion le bon déroulement de l’année académique. Il a insisté sur la nécessité d’appliquer avec fermeté les textes régissant le fonctionnement de nos universités.
Aux termes de ses travaux, le Bureau Politique National (BPN) a appelé les militants à rester vigilants et mobilisés pour le renforcement de l’unité et de la cohésion du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP).

Démocratie - Progrès - Justice

Ouagadougou, Je 21 juin 2008

Le Président du Parti,
Président du Bureau Politique National

Roch Marc Christian KABORE

Sidwaya