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XIIIe forum des contrôleurs financiers : Rendre le contrôle moins subjectif

Publié le mercredi 18 juin 2008 à 11h03min

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Le XIIIe forum des contrôleurs s’est ouvert hier mardi 17 juin 2008 à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Economie et des Finances. Jean Baptiste Compaoré est appelé les contrôleurs financiers à plus de célérité mais dans la vigilance afin que le contrôle serve au développement.

"Quel contrôle a priori dans un système de gestion axé sur les résultats". C’est sous cette problématique que se tient dans la salle de conférence de la direction générale de la coopération à Ouagadougou le XIIIe forum des Contrôleurs financiers (CF). Pour le directeur général du contrôle financier, Noumoutié Herbert Traoré, ce thème reflète les ambitions des CF. Car ajoute-t-il, "pour bien décider, il faut connaître et comprendre, et pour ce faire, il faut être formé et informé".

En cela, les échanges permettront de réfléchir sur un nouveau système de contrôle a priori moins subjectif pour les ordonnateurs et administrateurs de crédit. Mieux, il s’agit de préparer les C.F. à une réorientation de leur action en matière de contrôle budgétaire. "(...) Nous devons nous engager dans une réflexion de fond sur un nouveau système de contrôle a priori plus efficace et objectif avec un impact moins abstrait", a rappelé M. Traoré à ses collaborateurs à l’ouverture des travaux. La DGCF qui a engagé une réforme du contrôle espère mettre un terme aux écueils que rencontrent les administrateurs de crédit dans l’exécution de leur budget.

Le présent forum marque un prélude à une étude de consultants indépendant, qui doit aboutir à l’élaboration d’un manuel de procédures et d’une charte du contrôle financier. Ce processus débouchera sur un projet global de réforme du contrôle a priori ainsi que de son plan opérationnel de mise en oeuvre. "Il s’agit d’aller au-delà des habitudes en allégeant les procédures pour les rendre plus performantes. L’objectif principal est de responsabiliser plus les contrôleurs financiers. Mais, ce n’est pas une occasion de dépenser à tout hasard, c’est pour donner de la célérité et de la rigueur dans l’exécution de la dépense publique", a précisé M. Traoré. En effet, cette réforme est une suite logique de l’engagement pris par le gouvernement d’assainir la gestion des finances publiques en adoptant une Stratégie de renforcement des finances publiques (SRFP).

Or, souligne le ministre de l’Economie et des Finances, le constat montre que "notre système de contrôle actuel de la dépense publique avant paiement (...) comporte des lacunes qui rendent fragile l’organisation financière, notamment les contrôles a priori du contrôleur financier, de l’ordonnancement et du comptable qui sont quelquefois redondants". Pour Jean Baptiste Compaoré, cela verse souvent le contrôle dans une culture du détail mettant ainsi, un second rang, les problématiques d’efficacité et d’efficience. Pourtant dit-il, la mise en oeuvre de la SRFP et les nouveaux modes de gestion, les contrôles afférents aux finances publiques doivent nécessairement changer. "Donc, à nouveau système de gestion, nouveau système de contrôle", conclut Jean Baptiste Compaoré ajoutant que l’objectif, c’est le développement et nous avons besoin de célérité dans le contrôle en restant vigilants.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya

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