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Hama Amadou : La descente aux enfers continue

Publié le lundi 16 juin 2008 à 13h54min

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Le président Mamadou Tanja a convoqué ce jour le parlement nigérien pour voter la mise en accusation de l’ancien Premier ministre Hama Amadou. Les 133 députés nigériens, majoritairement du MNSD, le parti au pouvoir dont il est lui-même membre, vont décider de son sort. En cas de vote positif , l’homme sera confronté aux juges de la Cour suprême dans le cadre d’une information judiciaire.

Il joue sa carrière politique, car le dauphin de Tanja est dans une mauvaise passe. Nommé Premier ministre en 2000, il a été renversé par le même parlement en 2007 à la suite du vote d’une motion de censure. Là encore, on lui reprochait la gestion des fonds affectés à l’éducation nationale . La même majorité qui l’a déchu va-t-elle continuer son travail de sape et terminer le travail, comme on le dit, en l’offrant en pâture aux juges ? C’est une probabilité qui est forte. Hama Amadou, comme il le proclame, n’est pas à l’abri d’un plan de destruction pour l’empêcher de se présenter aux prochaines élections. Comme tous les dauphins, en Afrique, l’ancien Premier ministre n’a pas échappé aux peaux de bananes de ses adversaires tapis dans l’ombre.

Son honneur, quelle que soit l’issue du vote, est déjà terni par cette grave présomption de détournement de fonds, environ 100 millions de F CFA, destinés à la presse.

Le Niger, une fois encore, vient de créer un événement inédit en faisant jouer à fond la règle républicaine. Qu’il ait détourné ou pas, en tant que responsable politique , il doit rendre compte. A la justice de le blanchir ou de le sanctionner, au-delà de tous les calculs politiciens. Ce serait alors un signal fort à tous les prébendiers qui se drapent du manteau d’homme politique pour piller l’économie des Etats africains. Le Niger s’engage sur la voie de la production pétrolière. Avec la manne que cela implique, c’est peut-être un bon un signe.

Par Abdoulaye TAO

Le Pays

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