Plante et cosmétique ! Des chercheurs de la sous-région, de la France, des sociétés cosmétiques internationales et des cosmétologues se penchent sur comment développer des produits cosmétiques à base des plantes, en fonction des traditions africaines. "Nos ancêtres utilisaient des plantes pour les soins du visage, de la peau et des cheveux", précise la marraine, le Professeur Odile Germaine Nacoulma.

En effet, les produits cosmétiques ou produits de beauté, se définissent comme toute préparation non médicamenteuse destinée aux soins du corps, à la toilette, à la beauté, etc. Pour ce forum, il s’agit selon le directeur de Sama Bioconsult, Marc Olivier, de valoriser les plantes et les connaissances traditionnelles dans le domaine de la beauté. Ceci, est en même temps, pense-t-il, une des possibilités de valorisation de la biodiversité, dans le respect de l’environnement et des relations humaines.

Pendant quatre jours, les chercheurs vont développer entre autres, des thèmes sur "l’état de la recherche en Afrique sur les plantes à potentiel cosmétique", "valorisation des plantes dans l’industrie cosmétique en Afrique de l’Ouest" et "valorisation des plantes dans l’industrie cosmétique en Europe".

L’intérêt de ce forum est d’échanger sur les différentes propriétés des plantes au-delà de leurs propriétés traditionnelles. "Il faut avoir la démarche de l’esprit d’un enfant face à une plante, parce qu’on ne sait pas ce qu’elle peut apporter", a affirmé Eric Perrier, directeur de "LVMH recherche parfums et cosmétiques" en France. Un centre de recherche où travaillent 250 personnes. Il développe chaque année 700 nouveaux produits. Depuis 1980, ce centre travaille avec un réseau ethnobotanique du Burkina. "Le travail fait au Burkina Faso a permis d’identifier des plantes intéressantes qui font l’objet d’extraction", a précisé M. Perrier. Le 1er forum "Afrique et beauté : de la tradition à la modernité", a été tenu à Bobo-Dioulasso en mai 2004.

Le IIe forum s’est élargi à beaucoup d’acteurs (botaniste, tradipraticiens, conseiller en entreprise) de la sous-région et de la France. Il doit travailler à transformer et à rendre pérenne le forum en une vaste manifestation incluant à la fois les acteurs de la recherche et ceux de la valorisation du domaine de la beauté, de la cosmétique, du bien-être en général. "Ce IIe forum doit servir à positionner et définir les cadres et limites des forums futures", a conclu le directeur Sama Bioconsult, Marc Olivier.

Boureima SANGA
bsanga2003@yahoo.fr

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