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Energie : Optimiser le rapport qualité/prix de l’électricité

Publié le jeudi 29 mai 2008 à 08h52min

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Un séminaire sur "La régulation dans le secteur des services publics : l’exemple du secteur de l’électricité au Burkina Faso" se tient à Ouagadougou du 28 au 30 mai 2008.

"Apporter une solution durable à la problématique de l’approvisionnement énergétique du Burkina Faso". Tel est l’objet d’un séminaire organisé par le gouvernement du Burkina Faso et la Banque mondiale sous le thème de "La régulation dans le secteur des services publics : l’exemple du secteur de l’électricité au Burkina Faso". La réforme du secteur de l’énergie vise entre autres, le développement de l’administration du secteur et la mise en place de structures appropriées et l’amélioration de la couverture énergétique du pays. Depuis 1991, le Burkina Faso s’est engagé dans un programme de réformes économiques et financières avec le concours de ses partenaires techniques et financiers (PTF).

Ce programme vise à établir les bases d’une économie libérale et compétitive dans laquelle le secteur privé se substituerait progressivement à l’Etat dans le rôle de principal acteur du développement. Parmi les activités de ce chantier, figure la réforme du secteur de l’énergie. Plusieurs réformes (institutionnelles, légales et réglementaires) ont permis l’adoption de textes qui désengagent l’Etat du sous-secteur de l’électricité. Le représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Galina Y. Sotirova a salué les efforts du gouvernement burkinabè pour toutes les réformes déjà mises en place. Elle a exhorté par ailleurs, le gouvernement à poursuivre les réformes dans le cadre du développement des infrastructures dans le domaine de l’énergie.

Trois niveaux de consensus

Parlant de régulation du secteur de l’électricité, la représentante de la Banque mondiale a souligné qu’il n’existe pas de modèle unique de régulation. Néanmoins, indique-t-elle, un consensus se dégage sur trois points. D’abord, l’intérêt d’insister sur la filialisation de l’entreprise-mère et de la séparation entre ses activités de production, de fourniture, de transport et de distribution en vue d’instaurer une concurrence efficace au niveau du secteur. Ensuite, il est important de garantir l’indépendance en matière de régulation tout en permettant la viabilité financière au gestionnaire du réseau.

A cela s’ajoute le rôle plus que jamais important des collectivités locales en matière de contrôle du service public afin de permettre le bon fonctionnement du marché.
Enfin, le respect des droits de tous les citoyens en tant que consommateurs.
Pour le ministre burkinabè des Mines, des Carrières et de l’Energie, Abdoul Kader Cissé, l’Etat s’est fixé comme objectif d’atteindre "un taux d’accès à l’électricité de 60 % en 2015 contre à peine 20 % de nos jours". L’atteinte de cet objectif nécessite une mobilisation des ressources pour des investissements. L’apport du secteur privé est fortement attendu. Le taux d’accès à l’électrification de 60 % correspond à l’électrification de près de 8 000 localités supplémentaires, soit un besoin d’investissement estimé à plus de 250 milliards de F CFA.

Le ministre Cissé a par ailleurs rappelé que l’Autorité de régulation du sous-secteur de l’énergie créée par une loi le 20 novembre 2007 sera mise en place cette année. Le présent séminaire conjointement organisé par le gouvernement du Burkina Faso et l’Institut de la Banque mondiale va se focaliser sur les caractéristiques des systèmes de régulation du secteur de l’électricité mis en œuvre dans un ensemble de pays développés et de la sous-région. Et ce, dans le but "d’éclaircir l’orientation des expériences étrangères en matière de régulation".

La présente rencontre est aussi une occasion de présenter l’organisation du secteur de l’électricité au Burkina Faso et les scénarios de libéralisation et de régulation prévus. Des recommandations seront faites à la fin des travaux pour appuyer les décisions nationales en matières de régulation du secteur de l’électricité.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA

Sidwaya

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