LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Examens de fin d’année : BEPC, me voici !

Publié le mercredi 16 juin 2004 à 07h33min

PARTAGER :                          

La session du BEPC 2004 a débuté dans tous les centres d’examen le 15 mai 2004. Hier c’étaient les épreuves de français, de sciences de la vie de la terre et d’anglais. Nous avons fait le tour de quelques centres pour avoir une ambiance des lieux.

Hier matin, les salles d’examen se sont une fois de plus remplies. Après le certificat des frangins, c’est au tour des candidats au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) de tomber à bras raccourcis sur les épreuves. Dès six heures du matin, c’est une procession teintée d’angoisse vers les différents centres d’examen.

A quelques minutes avant sept heures trente, c’est le coup de gong suivi de la célèbre formule « Tout le monde en salle ». Chaque candidat prend place au regard de son numéro et attend de voir à quelle sauce il sera mangé. Ainsi en était-il dans tous les centres d’examen ce mardi 15 juin.

Au lycée Marien-N’Gouabi de Ouagadougou, Jean de la Croix Ada, président du jury 36 dans ledit établissement nous fait un bilan à mi-parcours. « Depuis 7h30, les choses se passent bien. Nous avons commencé par la dictée, ensuite il y a eu l’épreuve de langue et de dissertation. Présentement, les candidats composent l’épreuve de science de la vie et de la terre (SVT).

Le suspense a commencé avec la dictée. Ayant pour titre L’instant de vérité, elle est tirée de Amertume souvenir, une œuvre de Lézien Didier Zongo. L’épreuve de français, quant à elle, qui a pour titre Jour de recrutement, est de Paul Tenoaga Ouédraogo. Pour la matière sciences de la vie et de la terre, deux sujets au choix portant sur plusieurs questions.

Mlle Sarah Dombia élève au Lycée Wendmanegda a trouvé les différents sujets abordables avec une petite nuance, « Dans la dictée on parlait de la réaction des élèves quand on faisait sortir les résultats. Le mot juché était difficile à écrire ».L’épreuve SVT portait sur l’alcoolisme, la respiration, les aliments. A écouter Sarah, il n y aura pas de feu dans la maison. « Nous avons vu tous ces chapitres en classe ».

Grégory Nyampa, élève au lycée Bambata, partage quelque peu le même optimisme. Même s’il a trouvé les questions de grammaire un peu corsées. En dictée aussi, le mot « bigarré » a failli lui donner une crise de foie.

Mlle Azara Rabo, elle, a eu d’autres chats à fouetter « En SVT, les dessins et leurs noms étaient un peu compliqués. Ce sont surtout les dessins qui m’ont un peu choqué. Nous les élèves on n’a pas l’habitude de prendre soin de ce qu’on nous donne à l’école ». A écouter la plupart des candidats ce jour, l’expression « c’est abordable » dominait.

Mlle Mariam Gouba est une candidate libre. Elle a fait une 3e normale depuis 1992. Depuis lors, elle suit des cours du soir. Reconnaissons qu’avec seulement deux heures de cours par jour, elle a raison d’être prudente dans ses pronostics. « Comme c’est un examen, on ne peut rien dire ».

Au lycée Zinda, un autre centre d’examen, il y a une salle réservée à des candidats au BEPC un peu spéciaux : les malentendants, les malvoyants et les aveugles. M. Ali Sawadogo, par ailleurs proviseur dudit établissement, est le président du centre d’examen situé au Zinda.« Avec ces candidats, nous avons de petites difficultés.

Il faut agrandir les épreuves pour permettre aux malvoyants de lire. Pour les sourds, il leur faut une dictée à trous ».Dans cette même salle, un handicapé albinos, transformait cette dictée en lettres alphabétiques.

Au lycée Zinda, 1557 candidats se sont retrouvés, dans l’espoir pour chacun de décrocher ce diplôme qui conduit au second cycle du cursus scolaire. Dans chaque salle, deux surveillants sont aux aguets pour débusquer d’éventuels tricheurs. Un en face des candidats, le second derrière.

Concernant les potentiels tricheurs, le chef du centre est catégorique. « Des instructions fermes ont été données. Les candidats sont prévenus. S’ils sont pris la main dans le sac, c’est la fin de la session pour eux ».Les amateurs de la courte échelle qui liront le journal sont prévenus. Si le mal n’est pas déjà fait.

Issa K. Barry
L’Observateur

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Dédougou : Le festival des masques signe son retour
Burkina / Musique : Patrick Kabré chante Francis Cabrel