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Organisations paysannes : Les acteurs cherchent financements

Publié le mercredi 16 juin 2004 à 07h46min

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Du 10 au 12 juin 2004, Ouagadougou a abrité un atelier de réflexion sur le financement des organisations paysannes. C’est une initiative du Bureau de services pour le développement (BSD), un bureau d’étude de milieu, de formations techniques et spécifiques.

"Quels partenariats et quelles stratégies pour une autonomie financière des organisations paysannes dans la perspective d’un développement durable" ? C’est le thème général de l’atelier d’échange-formation qui a réuni plusieurs associations et organisations paysannes à Ouagadougou. Il s’est agi pour les participants sous la conduite de deux consultants du BSD, M. Sanoussa Gansoré et M. Issiaka Sawadogo, de passer en revue les différentes formes de financements connues, leur mode de fonctionnement, les limites et avantages.

Pour le directeur du Bureau de suivi des ONG (BSONG), M. Patrice Syan, le constat actuel est que bon nombre d’associations meurent parce que créés pour compter sur les aides extérieures. Pour lui, l’appui extérieur ne doit que renforcer le dynamisme interne de l’organisation car dit-il : "une structure qui se veut sereine doit d’abord compter sur ses propres moyens financiers et humains".

Les différentes réflexions pendant les trois jours d’atelier ont été guidées par un document cadre élaboré par le Bureau de services pour le développement (BSD). C’est un document qui précise les différentes approches de financements, les types de partenariats, l’autonomie financière dans une organisation, les étapes du processus d’autonomie financière et les outils y relatifs.

Au titre des approches de financements, on peut relever le financement intégral par le partenaire, le financement avec la participation locale, c’est-à-dire que le financeur engage une concertation ouverte avec les populations bénéficiaires, enfin le financement endogène dans lequel tout le financement est assuré par les bénéficiaires. Quant à la notion de partenariat, il a été donné de savoir les caractéristiques d’un "bon" partenariat qui exige une transparence dans les engagements respectifs, un respect des engagements pris, une flexibilité, une concertation permanente, etc.

L’autonomie financière étant un idéal vers lequel s’oriente toute organisation paysanne soucieuse de réaliser des actions de développement durable, elle ne peut se réaliser que grâce à une prise de conscience collective quant à son importance, à un engagement fort à sa réalisation et à la définition d’une politique faisable et réaliste.

Ismaël BICABA (bicabai @ yahoo.fr)
Sidwaya

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