Sous le thème : "Quel mécanisme mettre en place pour documenter les meilleures pratiques" ? l’ancien ministre des Relations avec le parlement et président de la "Petite académie", Adama Fofana a animé un atelier sur l’accumulation des connaissances. Cet atelier qui a regroupé des personnes-ressources pour un échange à bâtons rompus dit "Broux-bag" a été organisé par le centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES), le mardi 6 mai 2008. L’atelier a pour objectifs de trouver le meilleur système pour faire connaître les savoirs et les connaissances du développement et les mettre en position d’application par des décideurs ou des utilisateurs. Car l’accumulation des connaissances semble être un facteur limitant le développement du Burkina Faso.

Or, les connaissances deviennent de plus en plus un atout favorable au développement durable. Pour cela, les acteurs du développement devraient tous être en mesure de partager leurs expériences pour en tirer mutuellement profit, afin d’éviter les échecs. Ainsi, Adama Fofana a déclaré qu’il y a un déficit extraordinaire d’écrits sur les hommes et femmes du Burkina Faso. En cinquante ans d’histoire de pays indépendant, "le Burkina Faso, ex-Haute-Volta, accuse de nos jours, un grand déficit d’écritures historiques ou politiques sur le parcours des acteurs qui en ont été les moteurs", a dit Adama Fofana. En effet, dit-il, "au Burkina Faso, les idées ne sont pas rattachées aux hommes qui les ont eues".

Ce qui est un handicap au développement, car tout laisse croire que le pays n’a pas de mémoire organisée. C’est pourquoi l’atelier aboutira à un mécanisme qui permettra de documenter systématiquement les meilleures pratiques choisies et définies afin de constituer une mémoire collective et immortelle.

Jonathan YAMEOGO
(Stagiaire)

Sidwaya