Au cours de ces Journées portes ouvertes (JPO), l’historique, les conditions d’accès, les montants des crédits et conditions de remboursement ainsi que les objectifs de l’ACSO, ont été présentés au public. Créée le 21 mars 2002, l’ACSO, une association à but non lucratif, a pour but de soulager la misère des populations avec des activités génératrices de revenus et d’améliorer leurs conditions de vie par l’agrandissement de la base économique de ses membres. Selon le secrétaire exécutif de l’OCADES de Koudougou et président de l’ACSO, Abbé Raphaël Gansonré, cette structure a été créée au sein de l’OCADES de Koudougou pour lutter contre la pauvreté.

Elle est, a-t-il dit, le fruit de concertation de l’OCADES et du père Frans Balemans, missionnaire d’Afrique, sur la situation socio-économique de Koudougou au lendemain de la fermeture de l’usine de textile Faso Fani. L’OCADES a été sollicitée pour développer ce projet de solidarité afin de permettre à certains chômeurs de retrouver leur dignité par le truchement de micro-crédit. Outre les déflatés de Faso Fani, le projet s’intéresse également aux personnes défavorisées de Koudougou, a précisé l’Abbé Gansonré. Sur un total de 1278 membres au départ, l’ACSO compte aujourd’hui 868 membres dont 573 femmes et 295 hommes soit 410 départs. Selon le président de l’ACSO, les défections sont dues, entre autres, à l’incompréhension, aux illusions ou rêves de fortune sans efforts. Nombre de personnes ont déjà bénéficié de crédit au moins une fois ou à plusieurs reprises. Depuis 2003, 282 crédits ont été octroyés à des demandeurs pour un montant total de 80 807 500 F CFA.

Pour faciliter davantage l’adhésion et l’acquisition du crédit, une procédure simplifiée a été mise en place pour soulager les pauvres dans le mécanisme d’accès aux financements de leurs activités, a-t-il fait savoir. L’Abbé Gansonré a, toutefois relevé quelques problèmes de nature à freiner le rythme des crédits. Il s’agit particulièrement de l’insuffisance de l’esprit de solidarité éprouvé par l’argent en groupe, du manque de volonté pour quitter le système de l’aide pour plus d’autonomie, du manque de formation des membres pour être compétitifs dans la conduite de leurs affaires, etc. L’objectif de ces JPO est de cultiver l’esprit de solidarité en partageant les expériences réussies, a conclu l’Abbé Gansonré. Les journées ont permis au public de découvrir l’effort et le travail de qualité fournis par chaque membre ou groupe à travers l’exposition de leurs produits.

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays