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Agriculture biologique et commerce équitable : Les acteurs tirent les leçons

Publié le vendredi 4 avril 2008 à 10h24min

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L’Office national du commerce extérieur (ONAC) abrite, les 3 et 4 avril 2008, un atelier sur les exportations des produits biologiques et du commerce équitable.

Assurer la capitalisation des résultats du projet- pilote "d’amélioration des revenus et de la sécurité alimentaire des petits exploitants en Afrique de l’Ouest et du Centre par l’exploitation de produits tropicaux biologiques et du commerce équitable", tel est l’objectif d’un atelier qui réunit du 3 au 4 avril à Ouagadougou, les acteurs et les partenaires techniques et financiers de l’agriculture biologique.

Ce projet qui couvre cinq pays africains, à savoir le Sénégal, le Ghana, le Cameroun, la Sierra Léonne et le Burkina Faso, prendra fin en septembre prochain après trois ans d’exécution. Financé par la République fédérale d’Allemagne, le projet est exécuté par le Fonds mondial pour l’alimentation (FAO) en collaboration avec le ministère chargé du Commerce.

Les travaux de l’atelier devront permettre d’informer les participants sur les expériences et résultats du projet, sur le développement récent des marchés des produits biologiques et du commerce équitable.
Cet atelier offre également l’occasion aux participants de définir les stratégies de collaboration à mettre en œuvre, pour capitaliser les résultats du projet et les étendre au plan national.

Selon le représentant de la FAO, Kontogomdé Daouda, les pays africains présentent des atouts pour une agriculture biologique, dans la mesure où le mode de production traditionnelle sans utilisation d’intrants chimiques peut dans certaines mesures, réduire la période de reconversion nécessaire avant d’obtenir un certificat biologique de 3 à 1 an.

"Au cours de la dernière décennie, le mouvement du commerce équitable a aidé les producteurs à développer leur propre capacité à s’engager dans des relations de commerce international avec des conditions plus favorables", a-t-il renchéri.
Toutefois, les petits exploitants sont toujours défavorisés par les strictes conditions de qualité des importateurs de produits biologiques et du commerce équitable, parce qu’ils ne disposent pas de l’expertise et du capital pour satisfaire ces conditions. C’est là tout le bien-fondé du projet régional pour les pays exportant vers les marchés européens en apportant une attention particulière aux produits très demandés tels que les produits horticoles et les produits avec un fort potentiel de valeur ajoutée.

Ainsi à quelques mois de la fin du projet, les acteurs notent des résultats très satisfaisants surtout en matière d’amélioration de la production, de la commercialisation et de la qualité des produits et l’accès aux primes du commerce équitable.

Toute chose qui a permis l’accroissement des revenus des producteurs et le renforcement des capacités organisationnelles et de gestion de leurs unités de production. Aussi le ministre en charge du Commerce, Mamadou Sanou, au cours de l’ouverture des travaux de l’atelier, fait mention spéciale aux groupements et associations bénéficiaires tels que le Club des femmes productrices de beurre de karité biologique, à Burkinature avec son groupement Yuwalo de Zoula et la coopérative Zoutou de Kourignon.

Il a par ailleurs invité les partenaires techniques et financières de l’agriculture biologique et du commerce équitable à aider le Burkina à réussir la diversification des productions et des exportations et à intensifier les échanges commerciaux sur les marchés intérieur, sous régional et mondial.

Car a-t-il ajouté, il est opportun pour les producteurs d’accroître les exportations de produits biologiques ayant une plus forte valeur ajoutée sur le marché mondial afin d’obtenir des devises et partant, de financer l’éclosion et le développement des petites et moyennes entreprises dans le pays.

Fatouma Sophie OUATTARA

Siwaya

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