A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Economie et du Développement a apporté son soutien aux membres du GOEP qui, selon lui ont accompli un travail remarquable et accumulé un capital d’expériences important, grâce à l’étude menée depuis trois ans. Rappelons que l’étude national prospective "Burkina 2025" entreprise depuis 1999 vise essentiellement à renforcer les capacités nationales d’anticipation et de gestion concertée du développement par la création d’un cadre prospectif de référence en vue de définir une vision consensuelle du futur du pays.

Pour le ministre Seydou Bouda, le GOEP est à un tournant important de l’étude et doit tenir compte du nécessaire parrainage politique de l’étude et de l’information du public pour atteindre ses objectifs, la dernière étape de l’étude devant être l’élaboration de la vision stratégique sous l’égide du gouvernement.

La restitution des résultats de l’étude pourrait d’ailleurs intervenir lors d’un atelier et après la tenue d’un séminaire gouvernemental dans quelques mois.

Pour en revenir aux travaux de l’atelier qui vient de se tenir, il a permis d’apporter des améliorations de forme et de fond qui permettent, non pas de proposer un avenir pour le Burkina Faso comme le soulignent bien les experts du groupe opérationnel, mais d’explorer les futurs possibles de l’environnement du Burkina à l’horizon 2025. En attendant que les résultats de l’étude soient rendues publiques par des voix et des voies plus autorisées en son temps on peut dire que l’analyse structurelle a permis d’identifier des possibles qui donnent des raisons d’espérer, mais qui augurent aussi malheureusement d’incertitudes majeures pour le système Burkina si rien n’est entrepris dès à présent pour corriger certaines variables.

L’ombre du regretté Boureima Bougouma, dynamique membre du GOEP décédé en mai dernier a plané sur les travaux à l’ouverture desquels un vibrant hommage lui a été rendu. Une minute de silence a également été observée à la mémoire de monsieur Mathias Sorgho et de son fils Germain, car une des filles du défunt Homme d’Etat est membre du GOEP.

Le GOEP qui est de composition pluridisciplinaire regroupe des spécialistes de l’économie, des finances, de la statistique et de la démographie, de la communication, de l’anthropologie sociale et culturelle, de l’environnement, de la magistrature, de la société civile, de la géographie humaine et économique, de la planification, de l’énergie de la santé, de l’informatique, de l’armée, de l’enseignement ... bref. Des sommités (une soixantaine) ayant à leur tête un Homme d’église bien connu et redoutable "débatter", monsieur l’Abbé Joseph Mukassa Somé. Autres personnalités remarquables membres du GOEP entre autres : Madame Jacqueline Ki-Zerbo, l’ancien ministre, Pierre Claver Damiba, le professeur Fernand Sanou, l’ethnolinguiste et musicologue Oger Kaboré et j’en passe au regret de ne pouvoir les citer tous.

Martin KABORE / DCPM-MEDEV
Sidwaya