La clôture de ce VIIIe symposium de sculpture sur granit de Laongo a été marquée d’une visite des œuvres sculpturales par le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication Filippe Savadogo, accompagné du gouverneur de la région du Plateau central, Mme Ruth Yaméogo, des responsables du ministère de la Culture et des autorités provinciales d’Oubritenga. A l’issue de cette visite, Mme Ruth Yaméogo, gouverneur de la région, a apprécié l’engagement des artistes sur le site, au vu de leurs réalisations.

Se référant au thème d’une œuvre créée sur le site, elle a soutenu que la richesse culturelle d’un pays peut contribuer à améliorer son économie.

Le premier responsable du département de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo a loué le talent des sculpteurs à travers la trentaine d’œuvres réalisées.
Il a été particulièrement séduit par le "Vénus de Laongo", une œuvre de 5,5 tonnes créée par Gustave Shubotz d’Allemagne, symbolisant non seulement la femme, élément central de ce VIIIe symposium.
"C’est comme si cet artiste rendait un hommage à la femme à l’occasion
du 8-Mars".
"Donc pour nous, il est important que nous poursuivions avec la création à Laongo.

Ce qui n’enchante depuis l’ouverture de ce symposium, c’est la visite effectuée tous les jours à Laongo par plus de 300 à 500 personnes.
Et cela marque le point de départ d’une autre série de visites touristiques et culturelles sur le nouveau site", a confié le ministre Savadogo.

Il a aussi rendu un grand hommage aux créateurs de Laongo, qualifiant ce site d’un des rares en Afrique et particulièrement en Afrique de l’Ouest.
Quant au délégué des artistes, Patrice Belin, il a remercié les autorités pour leur assistance tout au long du symposium, et laissé libre cours à son opinion, tout en souhaitant que le nouveau site ne soit pas clôturé. Une animation assurée par la troupe Warba de Tamissi, suivie d’une remise d’attestation, de participation à des sculpteurs, a clos ce VIIIe symposium.

Privat OUEDRAOGO

Des artistes s’expriment sur leur participation au symposium

Enrica Rebeck (Italie) : "Ce VIIIe symposium a été exceptionnel, les artistes qui ont travaillé sur ce site, n’ont pas tous, une grande expérience dans le travail de la pierre. Mais, la solidarité entre sculpteurs a été remarquable, même si parmi eux certains se sont spécialisés dans le travail destiné aux galeries d’art, que les créations dans un environnement à ciel ouvert. Le concept est différent".
Faustin Tougma (Burkina Faso) : "Lœuvre dédiée à ce VIIIe symposium représente une feuille de papier journal enroulée pour symboliser les accords de paix signés à Ouagadougou entre protagonistes du dialogue inter-togolais et de la crise ivoirienne. Je suis plus au moins satisfait de ce symposium parce que je le vis depuis dix ans".

Guy Compaoré (Burkina Faso) : "J’ai représenté sµur la pierre, un artiste protégeant sa création avec une main ouverte. Cette création est matérialisée par une forme arrondie représentant l’œuvre de l’artiste (plasticien ou musicien...). Derrière l’œuvre apparaît une forme également aplatie et circulaire, constituant la composante des acteæurs engagés aux côtés des artistes pour protéger leurs créations. Ce VIIIe symposium est l’un des plus grands s’étant déroulé sur un nouveau site et ayant drainé un grand nombre d’artistes ".

Blanche Ouédraogo (Burkina Faso) : "Je suis à ma première participation à un symposium de sculpture sur granit et je tire une solide expérience en la matière".

Goudou Bambara (sculpteur burkinabè) : "Pour cette édition, je me suis inspiré d’un thème sur la communication. Les trois pierres granitiques surmontées de clochettes en bronze et en métal symbolisent trois réseaux de communication sur le site, en liaison avec le monde entier. Quant aux gravures esquissées sur leurs flancs, elles ont un lien avec la nature et l’environnement. Pour signifier que dans un pays où la communication ne passe pas, sa culture somnole et son économie s’endort. J’ai beaucoup apprécié ce VIIIe symposium, qui a été à la fois un lieu d’échange et d’apprentissage".

Vincent de Paul Zoungrana (Burkina Faso) : "Ce symposium a connu une participation record de 30 sculpteurs qui ont laissé sur place, 30 œuvres. Sa particularité est la participation de deux femmes burkinabè (Ramata Boly et Blanche Ouédraogo). Les sculpteurs se sont exprimés sur le terrain, certains ont été inspiré par la femme, d’autres par la nature et le mysticisme. Chacun a traité la pierre comme il pouvait".

Privat OUEDRAOGO

Sidwaya