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Baisse des prix des produits de première nécessité : Les commerçants cherchent à comprendre, les consommateurs attendent de constater

Publié le mardi 11 mars 2008 à 11h36min

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Les nouveaux prix des produits de grande consommation décidés par le gouvernement sont entrés en vigueur le lundi 10 mars 2008. Sur le marché, des consommateurs apprécient positivement la mesure gouvernementale. Pendant ce temps, certains commerçants attendent de voir clair avant de baisser les prix.

* Mme Maïmouna Ouédraogo attachée de santé en ophtalmologie : "Franchement, je n’ai pas encore constaté la baisse des prix. Mais si cela est fait, c’est une bonne chose, parce que tout est cher et nous souffrons beaucoup".

* Abdoul Karim Simporé, commerçant : "La baisse des prix des produits de grande consommation est une bonne chose. Mais nous voulons que le gouvernement ajoute le salaire des fonctionnaires et puis diminuer, le prix du carburant. Sinon c’est bon mais c’est pas arrivé".

* Moussa Bouda, entrepreneur : "La décision du gouvernement de baisser les prix de certains produits de grande consommation est une bonne chose. Ça va diminuer nos problèmes. Mais, nous souhaitons que la mesure soit effectivement appliquée".

* Seydou Derra, employé du privé : "Notre souhait est que la baisse des prix soit réelle. Mais on ne peut pas confirmer que dans les magasins, ce soit le cas. C’est notre souhait car il n’y a rien de tel parce que la vie est vraiment chère".

* Commerçant ayant requis l’anonymat : "Le gouvernement a pris les mesures sans consulter les commerçants grossistes comme nous.
Par exemple, il y a des commerçants qui doivent payer 31 millions à la douane pour sortir leur riz. Avec la vérification de la COTECNA, ils se retrouvent à payer en tout 58 millions. Il y a donc hausse. Certains importent le riz à 380 000 FCFA, la tonne de riz à partir de la Thaïlande. Si on prend en compte les frais de transit, de dédouanement et de la COTECNA, ils ne peuvent pas le revendre ici à moins de 450 000 F, la tonne toutes taxes comprises. Nous attendons donc une note du ministère du Commerce pour nous préciser les prix à la vente".

* Moumini Ouédraogo, employé de commerce : "Nous ne comprenons pas très bien. Dans nos boutiques, les prix n’ont pas encore baissé. Pour les anciens stocks qu’on a payé cher, on fait comment. Le gouvernement veut qu’on les vende à perte, sinon on attend de voir clair. Un commerçant ne peut pas vendre ses marchandises à perte. Les prix ne se diminuent pas par une simple déclaration. Si tu as payé cher, tu ne peux pas revendre moins cher. Il faut que le gouvernement cesse de prendre les commerçants pour des bêtes. C’est bon de baisser les prix mais en fonction d’un planning qui arrange tout le monde".

* Lamine Tenkodogo, commerçant, vendeur de riz : "C’est intéressant si ces nouveaux prix sont appliqués par tout le monde. Ce matin, on ne vend pas, nous attendons de mieux comprendre. Pour le moment, on ne peut pas vendre avec les nouveaux prix. On interdit aussi de vendre aux anciens prix. Nous attendons que les gros fournisseurs nous expliquent comment nous allons récupérer le manque à gagner. Personnellement, ce matin je ne sais pas à combien je dois vendre un sac de riz. Mais ce qui est clair, on ne peut pas payer un sac de riz à 14 000 et le revendre à 12 500 FCFA".

* Mme Alice Ouédraogo : "Je pense que c’est une bonne chose de baisser les prix des produits de grande consommation. Maintenant, il faut que le gouvernement veille à l’application de ces nouvelles mesures. Parce qu’il y aura des commerçants qui vont continuer à vendre aux anciens prix".

* Mme Arlette Coulibaly, juriste : "Je suis venue pour payer le lait Nido, le prix n’a pas connu de changement. Il y a des commerçants qui font semblant de ne même pas être au courant des baisses de prix. Mais, nous espérons que ça sera une réalité les jours à venir".

* Georges Restom, président directeur général des Marina Market : “La baisse des prix est une bonne chose.
Je remercie le gouvernement d’avoir pris cette initiative qui va contribuer à soulager les consommateurs.
Chez nous à Marina Market, nous avons commencé à appliquer les nouveaux prix.
Il y a un manque à gagner certes, mais il faut que tout le monde se sacrifie : l’Etat, les importateurs, les grossistes, les détaillants, tout le monde doit consentir des efforts pour résoudre la crise.
Dans tous les établissements Marina Market, les nouveaux prix sont automatiquement appliqués.
Nous espérons que tous les commerçants vont collaborer pour soulager les consommateurs".

Propos recueillis par
Boureima SANGA
Bachirou NANA

Sidwaya

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