Lancé dans notre pays en juillet 2001, le projet ENIGME a connu une interruption entre juin et novembre 2003 à cause de l’achèvement de la première phase qui a vu la mise en place de trois (3) systèmes d’information : le Système national d’information sur les sciences de la terre (SNIST) logé au BUMIGEB, le Système national d’information sur l’environnement (SNIE), implanté au Conseil national pour l’environnement et le développement durable (CONEDD) et la Base de données sectorielles sur les mines et l’environnement (BDSME) installé au sein de la Direction générale des mines, de la géologie et des carrières (DGMGC).

"Avec la mise en place de ces systèmes, le Burkina Faso dispose désormais d’outils modernes d’information scientifiques", rapporte M. Nongodo Joseph Ouédraogo, chef du Projet de renforcement des capacités nationales du secteur minier et de gestion de l’environnement (PRECAGEME) qui précise que les formations reçues par les utilisateurs et les gestionnaires se révélaient insuffisantes pour assurer la pérennisation des systèmes.

Avec l’accord et le soutien de la Banque mondiale, des formations complémentaires ont eu lieu au cours d’une deuxième phase du projet ENIGME qui a duré de novembre 2003 à juin 2004. A cet atelier, il faut donc évaluer les aptitudes des uns et des autres à prendre la relève pour pérenniser les outils, mais aussi et surtout les améliorer et les vulgariser à d’autres domaines.

Un challenge que deux jours de travaux permettront sans doute aux participants soit de relever, soit de retourner à l’école. Avec les experts de TECSULT dont le vice-président, M. Raymond Z. Legault qui participe à l’atelier de Ouagadougou, les participants plancheront sur la gestion et l’administration des systèmes, la fonctionnalité des systèmes et bien sûr, la pérennisation des systèmes.

Un exercice qui leur permettra de rafraîchir leurs connaissances et mesurer l’importance des connaissances acquises. Pour le secrétaire-général du ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie, "les diverses formations reçues au Burkina et au Canada, permettent aux bénéficiaires d’assurer une gestion efficace et performante des systèmes que TECSULT nous avons remis". La fin de l’atelier est prévue pour ce soir même.

Victorien A. SAWADOGO (visaw@yahoo.fr )

Le Projet ENIGME en bref

Le Projet ENIGME, c’est tout simplement des systèmes de base de données et de gestion de bases de données. Pour le cas de notre pays, ces systèmes ont pour mission, le renforcement des capacités des secteurs miniers et de gestion de l’environnement du Burkina Faso. Ce renforcement des capacités passe par la centralisation des fonctions et des données afin de faciliter l’accès à l’information et à favoriser la promotion de l’investissement privé et le développement du secteur minier.

Le système assure ainsi une orientation claire des investissements des ministères et organismes gouvernementaux en matière de géomatique. Il facilite les échanges de données à référence spatiale (DRS) et la promotion de nouvelles façons de gérer, à l’aide de la géomatique, dans les domaines qui relèvent du gouvernement. Il suscite enfin, la participation des producteurs à satisfaire la demande des utilisateurs de la géomatique.

Avec trois composantes pour l’instant, il a permis à notre pays, grâce à l’appui d’un consultant international, TECSULT (Canada) de disposer de systèmes d’informations géographiques (SIG) associés à des bases de données documentaires dans les domaines des sciences de la terre et de l’environnement. Il a en outre, œuvré à la création d’une base de données sectorielles sur les mines et l’environnement qui facilitent les procédures de gestion.

Au Canada, cet outil a permis de dresser un plan de commercialisation et d’attirer des investisseurs qui investissent pour cette année, 150 millions de dollars dans l’exploration minière.

V.A.S
Sidwaya