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Introduction des OGM dans l’agriculture : Des producteurs de l’UEMOA farouchement opposés

Publié le mercredi 27 février 2008 à 10h24min

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La caravane de sensibilisation sur les enjeux des Organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l’agriculture et l’alimentation en Afrique organisée du 16 au 24 février 2008 au Burkina s’est achevée à Houndé, chef-lieu de la province de Tuy. Organisée par la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN), la manifestation a permis aux caravaniers, venus de la plupart des pays de l’espace UEMOA, de réaffirmer leur opposition à l’introduction des OGM dans l’agriculture ou dans l’alimentation.

Alors que le coton BT est sur le point d’être adopté au Burkina comme mode de production du coton après des expérimentations jugées concluantes, ils sont nombreux les producteurs agricoles de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui ne désarment pas face à cette idée d’introduction des Organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l’agriculture. Réunis le 21 février 2008 à Houndé pour la fin de leur caravane qui a sillonné du 16 au 20 février le Burkina d’Est en Ouest, ils ont réaffirmé leur opposition à l’adoption de ces OGM dans l’agriculture et l’alimentation en Afrique. En témoignent les slogans sur les banderoles : "Non aux semences génétiquement modifiées, oui à nos semences locales" ; "Dire non aux OGM, c’est notre droit" ; "Les APE et les OGM ne sont pas des solutions pour notre agriculture, ils sont même contre nous ».

L’objectif de la présente caravane était, selon Drissa Souaré, président de COPAGEN-Burkina, de sensibiliser tout le monde (producteurs, autorités, populations, élus locaux, etc.) sur les enjeux réels de l’introduction des OGM dans l’agriculture et l’alimentation sur le continent. Beaucoup de caravaniers y voient un risque de dépendance de l’agriculture africaine vis-à-vis de celle du Nord et, donc, de coloniser nos terres car, sans les semences OGM fabriquées en Occident il va être difficile pour les agriculteurs africains d’exploiter leurs domaines agricoles.

Dans son intervention Drissa Souaré a rendu un hommage au maire de Houndé pour avoir accepté que sa cité abrite du 21 au 24 février les activités de clôture de la manifestation. Entre autres activités menées à Houndé, il y a eu les foires et expositions sur les produits agricoles naturels ; les nuits culturelles où contes, théâtre et danses étaient à l’honneur, les échanges avec les paysans et les élus locaux, etc. La caravane, scindée au départ en deux axes à savoir Bobo- Houndé et Fada- Houndé, s’est arrêtée dans plusieurs localités du pays.

Les caravaniers du premier axe ont visité des localités comme Dandé, et Koumbia, située à 65 km de Bobo Dioulasso. Les caravaniers de l’axe 2 parti de Fada ont traversé des villes comme Ouagadougou, où ils y ont passé plusieurs jours avant de prendre la route pour Houndé. La plupart des caravaniers sont venus de l’UEMOA. Il s’agit du Bénin, du Burkina, du Mali, du Niger, et du Togo. D’autres sont venus de pays hors UEMOA comme l’Allemagne, la Guinée Conakry.

Par Grégoire Bazomboué BAZIE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 1er mars 2008 à 11:41, par Wend waoga En réponse à : Introduction des OGM dans l’agriculture : Des producteurs de l’UEMOA farouchement opposés

    Bonjour !
    Personellement,je suis très content que des gens aient pris conscience de ce que des produits sortis des loboratoires occidentaux tels que les OGM peuvent représenter pour notre continent. Nous devons nous départir de ce que les tenants du pouvoir, cherchant à s’assurer l’inamovibilité de leur fauteuil,tentent de nous foutre dans la tete quant aux " bien fondés " de ces produits-là. Mais si nous regardons dans le fonds,ce ne serait rien d’autre que,une fois de plus,une autre tactique pour nous éloigner de ce qui nous est propre et, partant, nous rendre dépendants.
    Si jusque là rien n’est sur quant aux effets qu’ils peuvent avoir sur l’organisme de l’homme ( quelque chose me dit qu’avec ca, on n’est pas loin de l’obesité chronique... ), c’ est pas sorcier d’imaginer la situation économique dans laquelle l’adoption de ces produits peuvent une fois de plus mettre nos braves paysans:octrois de dettes interminables, pour ne prendre que celà.
    Il y’a beaucoup de choses qui nous sont propres et qui nous arrangent mieux que ce que nous importons, nous avons juste besoin de développer un peu de génie !
    Il est totalement utopique de prétendre à une indépendance réelle quand on est toujours obligé d’aller demander conseils à ceux-là meme vis-à-vis desquels on veut son indépendance.
    Revenons à nos bases, tout ne partira que de là !

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