Secteur refuge pour tous ceux qui ne trouvent pas d’emplois dans la Fonction publique ni dans le secteur moderne, économie au noir ou souterraine ; ce sont le plus souvent des expressions utilisées pour désigner le secteur informel. Au Burkina Faso, les autorités ont décidé de prendre une autre option : "l’appuyer et le soutenir à grandir pour qu’il glisse dans le secteur moderne". Pour l’instant, cette économie informelle contribue pour 30% à la formation du Produit intérieur brut (PIB) et génère 70% des emplois non agricoles. Dans les stratégies d’appui, le grand prix du secteur informel a été conçu comme "un instrument de stimulation à la compétitivité et à la culture de la trilogie hygiène, sécurité et santé au travail".

C’est pour répondre à ces préoccupations récurrentes que la 5e édition de la compétition a entrepris de former dans 3 centres plus de 200 acteurs sur le thème "Organisation et management de micro-entreprises". Le choix des nominés a ainsi été fait au cours de ces activités regroupant les représentants des six régions, à savoir le Centre, les Hauts-Bassins, le Plateau central, l’Est, le Centre-Ouest et le Nord, selon le directeur général de la Formation professionnelle. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Jérôme Bougouma, tout en félicitant les cinq lauréats (et les neuf titulaires des prix d’encouragement), a indiqué que plusieurs chantiers seraient engagés pour renforcer les capacités des acteurs du secteur informel.

Il s’agit, entre autres, d’un programme de sensibilisation à la sécurité et à la santé au travail, et d’une campagne nationale de visite médicale. Il a invité les lauréats qui, selon lui, ont été choisis" pour leur capacité à créer des emplois et s’acquitter de leurs obligations fiscales et sociales, à poursuivre dans la voie de l’excellence pour qu’à la 6e édition, ils aient quitté le secteur informel.

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA

Le Pays