C’est le 26 juin 2007 que la région du Centre-Ouest a été érigée en section territoriale par le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. Huit mois après, elle est investie de tout pouvoir pour mener concrètement ses activités à la faveur de cette cérémonie officielle qui a vu la présence à Koudougou des acteurs économiques de notre pays avec à leur tête El hadj Oumarou Kanazoé, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. La cérémonie a d’abord donné lieu à l’historique de l’activité commerciale à Koudougou dont les précurseurs sont natifs du village de Villy situé à une quinzaine de kilomètres de Koudougou. Un travail de recherche, fruit de notre confrère Alexandre Rouamba (Le Grand).

L’honneur est revenu ensuite au maire de la ville de Koudougou, M. Seydou Zagré, d’ouvrir la série des interventions. Naturellement, il s’est réjoui de voir la section territoriale de la Chambre de commerce du Centre-Ouest s’implanter dans sa ville. Un espoir devenu réalité grâce aux efforts constants du gouvernement d’accompagner le secteur privé, que Seydou Zagré a hautement salué. La mise en place de la section territoriale de Koudougou se justifie par le fait que c’est une zone à fort potentiel économique pouvant contribuer au développement de la région, voire du Burkina Faso, a-t-il précisé.

Ce sera ensuite le tour du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, El hadj Oumarou Kanazoé, par la voix de madame Alizèta Ouédraogo de justifier le pourquoi d’une section territoriale pour la région du Centre-Ouest. Après avoir salué la présence du Premier ministre, preuve de son engagement à soutenir les acteurs du secteur privé, Alizèta Ouédraogo dira que la décision d’ériger le Centre-Ouest en section territoriale est partie depuis 2003 lorsqu’il a été question des souscriptions volontaires pour soutenir nos Etalons qualifiés pour les phases finales de la CAN 2004.

A l’époque, les opérateurs économiques de la région ont manifesté leur intérêt à la cause nationale par une souscription importante qui a surpris plus d’un Burkinabé. Mieux, Koudougou chef-lieu de la région du Centre-Ouest compte des fils parmi les opérateurs économiques du pays qui travaillent inlassablement pour la prospérité du Burkina. Bref, les raisons sont multiples et variées qui ont milité à ce que le Centre-Ouest soit érigé en section territoriale par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina.

Saisissant l’opportunité, Alizèta Ouédraogo a annoncé les grands chantiers de la chambre de commerce et d’industrie aussi ambitieux les uns que les autres et touchant plusieurs domaines.
C’est pourquoi, au nom du président Kanazoé, elle a demandé l’engagement et la contribution de tous les acteurs économiques afin de pouvoir réaliser tous les chantiers en voie. Cette cérémonie a également été l’occasion pour les premiers responsables de la Chambre de commerce de rendre un vibrant hommage à certains de leurs devanciers dont Emmanuel Zoma (natif de Koudougou) et Paul Balkouma.

Ce sera enfin le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’artisanat, M. Mamadou Sanou, de procéder au lancement officiel des activités de la section territoriale et déclarer installés les membres. L’occasion a été belle pour Mamadou Sanou de rendre hommage à tous les acteurs du monde des affaires qui selon lui, se battent quotidiennement pour la création de richesses dans notre pays.

La création de la section territoriale du Centre-Ouest, selon lui, s’inscrit dans la dynamique de soutien et de facilitation pour l’émergence d’un secteur privé compétitif évoluant dans un environnement sain et sécurisé. C’est un dispositif nouveau qui, sans nul doute dira le ministre Sanou, va contribuer de façon significative à promouvoir le secteur privé local et à lui permettre de prendre une part plus active au développement économique de la nation tout entière.
Après avoir félicité et encouragé les acteurs économiques de la région du Centre-Ouest, M. Mamadou Sanou a réaffirmé la disponibilité constante du gouvernement à accompagner toutes les initiatives privées et ce, dans une logique d’assainissement continu de l’environnement des affaires.

L’acte final est revenu au Premier ministre lui-même qui a procédé à la coupure symbolique du ruban inaugural suivie de la visite des locaux avant de procéder à la pose de la première pierre du siège définitif de la section territoriale.

François KABORE
AIB/Koudougou

Les impressions du Premier ministre à l’issue de l’installation du bureau de la section territoriale

Je pense qu’il faut reconnaître qu’autant au niveau global il y a un certain nombre de problèmes qui se posent au secteur privé, autant au niveau local, il y a des problèmes qui se posent. Si vous voyez la démarche du gouvernement lui-même qui consiste à aller vers la décentralisation, c’est parce que nous savons qu’au niveau local, les problèmes peuvent ne pas être les mêmes d’une région à une autre.

C’est la même chose au niveau des communautés des affaires et je pense que cette initiative de la Chambre de commerce de mon point de vue va permettre de créer des initiatives locales et faire en sorte que ceux qui ne peuvent pas aller à Ouagadougou pour avoir des conseils, un accompagnement puissent trouver tout cela sur place. Je suis convaincu que ça amènera beaucoup de gens à s’intéresser à l’activité commerciale. Et plus les gens s’intéressent, plus on aura aussi les structures d’accompagnement.

Si vous regardez, il y a très peu de banques qui sont à Koudougou, il y a également un certain nombre de choses qui sont des opportunités mais qui manquent parce qu’en réalité, les gens ne savent pas comment s’y prendre.
Je voudrais donc féliciter le président de la Chambre de commerce pour cette initiative qu’il a prise qui accompagne l’élan de décentralisation du gouvernement.

Pour ce qui concerne justement le gouvernement, nous allons accompagner cette initiative de plusieurs manières, dont celle la plus forte pour nous sera d’encourager le bureau de la section territoriale du Centre-Ouest à recenser les problèmes qu’il rencontre. `Nous avons maintenant un interlocuteur qui peut nous parler des obstacles qu’il y a au développement des affaires et des besoins que les gens ont pour créer un tissu économique au niveau régional. Lorsqu’on s’approche des acteurs eux-mêmes, le peu qu’on peut faire a de grands résultats, et je suis convaincu que maintenant le gouvernement saura de plus en plus qu’est-ce qu’il faut faire pour que le commerce, l’industrie et tout ce qui tourne autour des affaires puissent trouver un créneau favorable à Koudougou.

Propos recueillis par François KABORE

Sidwaya