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Principes et droits fondamentaux au travail : Magistrats et avocats renforcent leurs compétences

Publié le mercredi 9 juin 2004 à 07h42min

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L’hôtel Relax de Bobo-Dioulasso abrite depuis hier 8 juin et ce, jusqu’au 10 juin 2004, un séminaire de formation des magistrats et avocats de l’Ouest du Burkina. Cette formation vise à mieux outiller les hommes du droit dans la mise en œuvre des conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail au Burkina Faso.

C’est sous la présidence du ministre délégué à la Jeunesse et en présence du secrétaire général de la province du Houet représentant le haut-commissaire que se sont ouverts les travaux de ce séminaire. Au rang des invités, les députés de la région, le maire de la commune et celui de l’arrondissement de Konsa, les directeurs et chefs de service.

L’atelier de formation et de sensibilisation des avocats et des magistrats sur les principes et droits fondamentaux au travail fait suite à une précédente rencontre sur le même thème tenue du 23 au 27 septembre 2002 à Cotonou au Bénin. Il se donne comme objectif d’approfondir et de consolider les connaissances acquises lors du premier séminaire, d’évaluer les performances et les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du plan d’action adopté à Cotonou et enfin de dégager des perspectives pour une bonne application des principes et droits fondamentaux au travail par les hommes du droit.

Selon le ministre délégué à la Jeunesse, M. Daniel Ouédraogo, cette formation initiée en direction des personnes chargées d’appliquer les lois dans notre pays est une opportunité dont il convient de situer le contexte. En effet, à l’instar d’autres pays aux ressources très limitées, le Burkina Faso se retrouve dans un environnement difficile marqué par la mondialisation de l’économie et ses effets pervers. "A ce moment, la justice sociale demeure au stade du concept et ne saurait de ce fait constituer un référentiel pour le monde du travail ", a constaté amer, le ministre de la Jeunesse. Ce qui a pour corollaire l’aggravation de la pauvreté et l’instabilité sociale. C’est dans un tel contexte que les hommes en noir sont appelés à dire le droit ou à défendre la justice.

Pour pouvoir mener donc à bien cette mission, il est indispensable que ces acteurs soient bien outillés sur le contenu des principes et droits fondamentaux au travail, exprimés et développés dans les conventions fondamentales de l’OIT. C’est d’ailleurs pourquoi le ministre de la Jeunesse a insisté dans son discours d’ouverture sur le rôle incontournable des magistrats et avocats en matière de vulgarisation et d’application des principes et droits fondamentaux au travail.

Afin de leur permettre de mieux s’approprier ces textes plusieurs exposés seront faits à l’intention de la trentaine de participants qui seront ainsi mieux outillés pour lutter contre les violations des normes du travail au Burkina Faso.

A souligner que cette formation a éte organisée par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse en partenariat avec le BIT.

Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya

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