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Filière sésame : Les acteurs de l’Est et du Sud-Ouest songent à une stratégie de promotion

Publié le jeudi 14 février 2008 à 10h41min

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Sous la présidence du gouverneur de la région de l’Est, Théodore Kilimitié Hien, le Centre Mariam Juali de Fada a abrité le 6 février 2008 l’atelier national de concertation des acteurs de la filière sésame, organisé par le Programme de développement de l’agriculture (PDA) de la coopération allemande (GTZ).

Ce sont les producteurs, les transformateurs, les transporteurs, les collecteurs, les exportateurs, les fournisseurs d’intrants agricoles, les prestataires de services de la filière sésame que le Programme de développement de l’agriculture (PDA) de la coopération allemande (GTZ), a réunis pour un atelier de concertation. L’atelier a regroupé près de cinquante participants de la filière sésame venus des régions de l’Est et du Sud-Ouest.

Son objectif était d’amener les participants à se pencher sur l’élaboration d’une stratégie devant permettre de promouvoir la filière à tous les niveaux, de la production à l’exportation en prenant en compte tous les acteurs. Ils ont aussi réfléchi à l’élaboration d’une stratégie devant permettre une meilleure planification des interventions du programme.

"L’Allemagne n’est pas une grande consommatrice de sésame". C’est par ces mots que le Dr Florent Dirk Thies, coordinateur national du PDA a commencé son discours. Il a dit qu’il ne faut pas se leurrer car le développement de la filière ne dépend pas du projet mais des différents acteurs présents à l’atelier. Il a attiré l’attention des participants sur le sérieux avec lequel chacun doit jouer sa partition afin de ne pas discréditer le sésame du Burkina au plan international. Il faut un réel engagement, une réelle organisation, a-t-il ajouté.

Le gouverneur de l’Est, Théodore Kilimitié Hien, dans son discours d’ouverture a relevé que le sésame du Burkina, bien que mal connu des populations, occupe le 2e rang au niveau de l’Afrique et le 12e au plan mondial. Ce qui, pour lui, est très honorable. Afin de maintenir le cap, il a invité les acteurs à redoubler d’efforts afin de professionnaliser cette filière très porteuse pour notre pays.

Pour le président des producteurs de la Boucle du Mouhoun, Karimou Dembélé, le sésame cultivé dans sa région connaît des difficultés liées à la commercialisation, au manque de producteurs de semences et aux caprices de certains acheteurs. Pendant que certains demandent une culture conventionnelle, d’autres préfèrent une production bio, a-t-il fait savoir. "L’appui de l’OCADES et du PDA nous permet de produire un sésame propre et nous espérons pouvoir mieux vendre", a-t-il émis comme voeu.

Le directeur de OLAM (exportateur) espère voir augmenter le nombre de producteurs pour leur permettre d’accroître le volume d’exportation. Ce qui, à son avis, apportera plus de devises au pays. "Une production de qualité et une meilleure réorganisation de la filière nous permettront d’assainir notre milieu", espère-t-il.

Par Dapouguidy Hubert DIABRI

Le Pays

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