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Autoévaluation de la gouvernance au Burkina : La démarche MAEP vivement critiquée

Publié le mardi 12 février 2008 à 10h24min

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Le conseil national du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) a tenu une rencontre d’échanges avec plusieurs composantes sociales de la région du Centre le mercredi 6 février dernier à Ouagadougou pour préparer une mission d’experts au Burkina. Mais la démarche a été vivement critiquée parce que la région du Centre dans son ensemble semble avoir été oubliée au niveau de l’autoévaluation.

Confusion et incompréhension totales au gouvernorat de la région du Centre où le maître des lieux, Boureima Bougouma, avait convié des représentants de la société civile et de l’administration à une rencontre d’échanges avec le conseil national du MAEP. La vice-présidente de la structure (issue de l’Association des femmes juristes du Burkina) Mme Adélaïde Zabramba a dû essuyer les critiques sévères de l’assistance pour leur démarche jugée incompréhensible. En effet, la réunion avait pour objectif d’informer ces responsables administratifs et associatifs de l’arrivée au Burkina d’une équipe d’évaluation dépêchée par le panel des personnalités éminentes du MAEP.

Dans sa grande majorité, l’assistance n’a pourtant pas eu écho de l’autoévaluation du Burkina lancée le 1er octobre 2007. Celle-ci, basée sur un ensemble de 73 questions gravitant autour de 25 objectifs à atteindre, porte sur quatre domaines thématiques, à savoir la gouvernance politique et la démocratie, la gouvernance économique et la gestion financière, la gouvernance des entreprises, le développement économique et social.

Selon Mme Adélaïde Zabramba, l’autoévaluation a été réalisée avec l’appui de quatre institutions de recherche que sont le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), le Centre d’analyses des politiques économiques et sociales (CAPES), l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), et l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP). Un cabinet a aussi été recruté pour ce faire. Ce que le CN-MAEP n’a pas compris, et il l’a avoué, c’est que les enquêteurs n’ont pas informé les responsables de l’administration dans la région du Centre.

A la réunion, le gouverneur du Centre, Boureima Bougouma, a exprimé sa surprise devant de telles méthodes. Il s’est demandé comment on voulait qu’ils préparent une mission continentale du MAEP alors qu’ils ne savaient même pas que l’autoévaluation du Burkina avait eu lieu. Le conseil national a donc été renvoyé à ses études, et l’assistance leur a suggéré d’avoir un système de suivi de leurs actions.

La vice-présidente, Mme Adélaïde Zabramba, n’a pas caché son mécontentement devant le travail réalisé par l’équipe de pilotage de l’autoévaluation. Par ailleurs, elle a précisé que le conseil national avait été handicapé par sa non-fonctionnalité durant plusieurs mois en raison de l’indisponibilité des membres. La préparation de l’autoévaluation du Burkina avait donc été gérée par le secrétariat permanent du MAEP.

Dayang-ne-wendé P. SILGA

Le Pays

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