La sensibilisation sur les sachets plastiques s’inscrit dans la mise en œuvre d’une démarche globale de lutte contre le péril plastique. Cette démarche, prévue pour être développée en une stratégie nationale (courant 2008), doit permettre d’assurer la récupération, la revalorisation et la réduction des rejets plastiques par l’utilisation d’emballages alternatifs biodégradables.

Toutefois, le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie (MECV) reconnaît que la focalisation des messages actuels sur les sachets noirs est une étape transitoire indispensable, malgré les insuffisances signalées çà et là par les populations. Cette focalisation est due au fait que ces sachets, en plus d’être nocifs pour l’environnement, présentent un danger particulier de par leur procédé de fabrication. Ils contiennent, entre autres, des substances toxiques pouvant souiller les aliments et entraîner les accidents sanitaires graves.

Les raisons de l’abondance et la dérive à l’usage de ces sachets s’expliquent essentiellement par son coût très accessible ; Quant à la proposition de solutions alternatives aux emballages plastiques, elle n’est pas perdue de vue par le MECV. Cependant, le ministère veut que l’on distingue les responsabilités et les limites spécifiques des différentes parties prenantes dans la gestion des rejets plastiques. Le MECV dit ne pas être capable d’assurer durablement avec succès certaines activités telles que offrir des formats et modèles d’emballages alternatifs aux consommateurs.

Ce qu’il peut faire, c’est initier et mener sur une courte période, des opérations pilotes. Toute chose qui permettra d’une part, de créer une volonté de changement de comportement des consommateurs, et d’autre part, montrer aux parties intéressées que des solutions existent potentiellement. Il appartient ensuite au marché (promoteurs privés et consommateurs en particulier) de prendre le relais pour offrir des possibilités d’expression à la volonté de changement de comportement créée par l’opération pilote.

Ceci étant, le MECV n’a pas abdiqué. En effet, des actions à des niveaux stratégiques et organisationnels sont en cours en vue de trouver et mettre en œuvre une solution durable à l’abus des emballages plastiques, quelle que soit leur couleur. Pour ce faire, le MECV se dit être prompt à soutenir et encourager les initiatives de certains opérateurs privés et toutes bonnes volontés qui envisagent s’investir dans la production d’emballages biodégradables et/ou durables (sacs en papier solide ou en tissu, les paniers en rotin, en fil nylon, etc.).

Ces personnes peuvent se rassurer de l’engagement du ministère à les accompagner pour la conquête du marché à travers la mise en œuvre de campagnes promotionnelles et commerciales dont l’objectif sera d’aider à forger de nouvelles habitudes de consommation et de comportement écocitoyens au sein de la population burkinabè.

Alban KINI
Source : Communiqué de presse
DEACV/DCPM

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