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Libération de Ibrahim Manzo Diallo : La justice nigérienne sur la bonne voie

Publié le vendredi 8 février 2008 à 10h41min

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Ibrahim Manzo Diallo

L’harmattan en provenance du Niger charrient de bonnes nouvelles. Ibrahim Manzo Diallo, directeur de publication du bimensuel privé Aïr Info, est, depuis hier, en liberté provisoire, après quatre mois de détention. Toutefois, il reste inculpé "d’association de malfaiteurs" pour avoir été accusé d’avoir eu des contacts étroits avec la rébellion touarègue du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ).

Quoi qu’on dise, il faut saluer cette décision de justice et on ose croire qu’elle est de bon augure dans l’affaire "Moussa Kaka", celui-là même qui a été inculpé de "complicité de complot contre l’autorité de l’Etat", et actuellement incarcéré à la prison civile de Niamey. Il faut espérer que la libération du correspondant de RFI, n’est qu’une question de temps et que sa détention préventive prendra fin le 12 février.

Avec les dernières mesures d’élargissement prises par la justice nigérienne, en faveur des deux journalistes français de la chaîne franco-allemande, arrêtés au Niger le 17 décembre 2007, puis libérés sous caution le 18 janvier 2008, ajoutées à la mise en liberté de Ibrahim Manzo Diallo, on a envie de dire qu’un vent d’optimisme souffle sur le Niger. Souhaitons qu’il en soit effectivement ainsi et qu’il n’y ait pas une impression de « deux poids deux mesures », qui expliquerait le maintien en détention prolongé de Moussa Kaka et la relaxation des autres. En tout état de cause, tous les citoyens nigériens sont régis par la même législation. Et, de toute évidence, c’est pour les mêmes motifs que Moussa Kaka, Ibrahim Manzo Diallo et tous les autres ont été incarcérés.

Alors, quel crime bien plus grave a pu commettre Moussa Kaka, le plus ancien journaliste détenu pour délit d’opinion, pour ne pas bénéficier de la même clémence que les autres journalistes libérés ? En attendant d’en savoir un peu plus le 12 février prochain, on peut déjà se réjouir que la justice nigérienne ait emprunté une bonne voie et espérer qu’elle continuera dans cet élan pour l’image du pays de Mamadou Tandja et de son régime.

Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays

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