Organisé par le PNUD et la Direction générale de la coopération (DGCOOP) du ministère des Finances et du Budget, l’atelier a pour objectif principal de familiariser les acteurs nationaux avec les règles et procédures pour l’opérationnalisation des projets et programmes de développement appuyés par le PNUD. Les participants viennent du siège du PNUD (New York), du Burundi, du Cap -Vert, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Burkina Faso.

L’exécution nationale (NEX) est l’"arrangement de gestion" retenu dans le cadre de la coopération Burkina-PNUD pour la période 2001-2005. "Cette approche, a précisé le représentant du ministre des Finances et du Budget, rencontre l’adhésion du gouvernement à travers les résultats qu’elle offre." La NEX est, dans sa conception, un outil de gestion adapté au Burkina Faso étant donné qu’elle s’appuie sur les textes en vigueur. En outre, elle permet de valoriser l’expertise nationale et d’assurer la durabilité des actions de développement. Enfin, elle est l’expression d’un partenariat adulte entre le gouvernement et le réseau mondial du PNUD.

Pendant cinq jours de travaux autour de six modules, il s’agira de former les participants aux nouvelles procédures et règles en vigueur depuis février 1998, d’apporter des solutions aux problèmes rencontrés par la partie burkinabè dans la mise en œuvre des projets et programmes NEX, dans le but de consolider les acquis des ateliers antérieurs. Il s’agit également de donner aux participants toutes les informations relatives au processus d’identification, de formulation, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des projets et programmes NEX et d’envisager le développement et le devenir de cette approche.

Un cadre ambitieux de coopération

La cérémonie d’ouverture a été l’occasion pour Innocent Kayihura, représentant résident adjoint pour les opérations du PNUD au Burkina Faso de rappeler les enjeux du cadre de coopération du PNUD avec le Burkina Faso. C’est la mise en œuvre d’une gouvernance démocratique à même de traduire les aspirations nationales en des actions de développement pour la réduction de la pauvreté par la création d’emplois au profit des pauvres.

Ce sont aussi, la reconstitution et la préservation de l’environnement au profit des générations présentes et à venir, la lutte contre le VIH-Sida et la promotion du genre. Et tout cela passe par l’identification, la création et le renforcement des capacités nationales. Si actuellement, 98% des projets et programmes financés par le PNUD sont exécutés par des acteurs nationaux contre 4% en 1992, 50% en 1995 et 65% en 1996, l’ambition poursuivie est de créer les conditions nécessaires et suffisantes afin que pour ce cadre de coopération du PNUD avec le Burkina, la gestion des projets et programmes soit à 100% soumise à la modalité NEX.

Cette modalité NEX est appliquée au Burkina à travers un manuel élaboré par la Direction générale de la coopération (DGCOOP) et qui pose prioritairement le principe de l’appropriation nationale en se basant sur les règles et procédures nationales en vigueur. Il pose également les principes de la transparence et de l’obligation de rendre compte de l’utilisation des ressources en faveur du développement.

Ce manuel sera également examiné par les participants qui s’appuieront sur les résultats de sa mise en œuvre en application avec les résultats réalisés par certains d’entre eux. En outre, ils se pencheront sur une structure qui sera exclusivement chargée de l’exécution nationale et dont l’étude de faisabilité est en cours.

Urbain KABORE
Sidwaya