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Fait divers : C’était Madame...

Publié le mardi 8 juin 2004 à 07h23min

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Samedi 5 juin, Rue de la Namibie, secteur 9 de Bobo-Dioulasso, à hauteur de la station service SKI-International. Il était 19 heures environ. Un accident de la circulation se produisit, entre une femme et une jeune fille, la première circulant sur une "P50 Junior" et la seconde sur une "Jakarta".

Après le choc qui les avait projetées à terre, l’heure était aux explications. La jeune fille, sûre de son bon droit, lança des injures et des menaces à la bonne dame qui ne pouvait que se confondre en excuses, demander un règlement à l’amiable. L’autre resta irréductible et très en colère. Elle sortit son téléphone portable et appela son ami au secours, celui-là même qui lui avait offert l’engin il y a de cela une semaine seulement.

L’homme ne tarda pas à déboucher sur les lieux, à bord de sa Mercedes 190 rutilante, aussitôt accueilli par les explications nerveuses de la jeune fille. Mais cette dernière autant que la foule des curieux étaient surpris de voir ce monsieur de la bonne société tenter de remonter en vitesse dans sa voiture pour prendre la fuite. Que s’était-il passé ?

La femme de la P50 n’était personne d’autre que son épouse ! Cette dernière l’interpella par son nom, l’empêcha de remonter dans la voiture et, toute abasourdie, lança : "Ah ! M.M..., je ne pensais pas que tu étais capable d’entretenir des maîtresses dehors".

La dulcinée aux nerfs d’acier se ramollit en un clin d’œil. Elle n’avait plus ni voix, ni énergie et tremblait de tout son corps. L’amant de même. La dame, ragaillardie, exigea que la Jakarta lui soit remise, estimant que c’est son bien. Ce qui fut fait. Elle arrêta, un taxi, embarqua la moto et quitta tranquillement les lieux sous les acclamations, laissant là les deux amants copieusement hués par le petit monde de curieux.

Ne dit-on pas que "le caleçon d’aujourd’hui vaut mieux que le pantalon de demain ?" Le règlement à l’amiable aurait évité bien des misères.

Et des femmes de s’exclamer : "Dieu ne dort pas, walay !"

Jean-Luc BONKIAN
Sidwaya

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