Protection de l’enfant : Deux mois pour sensibiliser les parents
L’Association pour la protection et le développement de l’enfant et de la mère (APDEM) a procédé, samedi 5 juin 2004, à Ragnongo, secteur 30 de Ouagadougou, au lancement de sa campagne de sensibilisation sur le thème : "L’enfant et son cadre de vie".
"La scolarisation des enfants surtout des filles, le VIH-Sida, l’hygiène et l’assainissement, la vaccination des enfants", tels sont les grands axes de la campagne de sensibilisation sur le thème : "L’enfant et son cadre de vie" de l’Association pour la protection et le développement de l’enfant et de la mère (APDEM). Le lancement des activités placé sur le parrainage de la mairie de l’arrondissement de Bogodogo, a drainé une foule nombreuse, samedi 5 juin 2004, à Ragnongo, village situé au secteur 30 de Ouagadougou.
La population est sortie massivement pour marquer son adhésion au combat de l’APDEM. Pour le représentant de Mme le maire de Bogodogo, "Au Burkina Faso, la scolarisation des enfants en général et celle des filles, en particulier reste liée à de nombreux obstacles tels que les difficultés financières des familles, les grossesses précoces, les préjugés entre filles et garçons".
La campagne de sensibilisation sur "l’enfant et son cadre de vie" durera deux (2) mois et concernera les secteurs 28, 29, 30 et les villages environnants. Des animatrices iront de porte en porte, apporter des conseils aux populations en vue de faire de l’éducation, une priorité, en promouvant l’assainissement, l’hygiène, la santé et la vaccination des enfants. Des causeries-débats avec les parents et les leaders d’opinion, des projections cinématographiques et des représentations théâtrales sont également au programme. L’initiative de l’APDEM bénéficie du soutien du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
Selon le président de l’Association, M. Madi Tarpaga, elle vise à interpeller les parents, les chefs coutumiers et les religieux sur le sort des enfants au Burkina Faso et les dangers auxquels ceux-ci sont exposés. "Il s’agit d’améliorer les conditions de vie des enfants et des femmes et de les sensibiliser au respect de leurs droits juridiques, éducatifs et sanitaires".
Des objectifs que les enfants, par la voix de leur représentante, épousent entièrement . "Les enfants souhaitent que des mesures soient prises pour favoriser l’accès des filles des zones péri- urbaines et rurales à l’éducation. Que les autorités instaurent dans les écoles du pays, un système de prise en charge de la santé des enfants allant des premiers soins aux vaccinations", ont-ils revendiqué.
Jolivet Emmaüs
Sidwaya