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Irrigation en Afrique subsaharienne : La baisse des investissements préoccupent les ministres de l’UEMOA

Publié le mercredi 30 janvier 2008 à 10h19min

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Dans le cadre du Salon de l’agriculture, de l’hydraulique africain et de l’élevage (SAAHEL) qui se tient à Ouagadougou du 28 janvier, au 3 février
des ministres en charge de l’Agriculture de l’espace UEMOA, se sont retrouvés dans la soirée du 28 janvier pour réfléchir à la relance des investissements en irrigation en Afrique.

En Afrique subsaharienne, le secteur agricole procure plus de 15% du Produit intérieur brut (PIB). Pourtant, nombre de gouvernements consacrent moins de 1% de leur budget à l’agriculture. Quant aux donateurs et bailleurs de fonds, ils privilégient d’autres secteurs. Ce constat a été fait par l’Association régionale de l’irrigation et du drainage qui tient actuellement à Ouagadougou, son 2ème Salon conjointement avec le Salon de l’agriculture. Toute chose qui a conduit les ministres chargés de l’Agriculture du Niger, du Tchad, du Togo et du Burkina à se concerter pour faire des propositions de solutions sur la relance des investissements en Afrique subsaharienne.

Car si les années 70-80 ont connu des engagements importants au niveau des Etats en matière de maîtrise de l’eau, les résultats mitigés enregistrés au cours des années 90 ont conduit à un ralentissement si non au gel des investissements dans le secteur agricole dans la mesure où les espoirs n’ont pas été comblés. Ainsi, de nos jours, on estime que le pourcentage de terres irriguées représentent à peine 10% des superficies exploitables. Les prélèvements des ressources en eau pour l’agriculture font moins de 3% de la totalité des ressources renouvelables. De ce fait, les rendements agricoles stagnent depuis des dizaines d’années tandis que les projections des besoins en céréales indiquent un nette tendance à la hausse.

La FAO estime qu’à l’horizon 2030, le plupart des pays au sud du Sahara connaîtront des déficits en céréales de l’ordre de 47 millions de tonnes. Le seul recours possible est la valorisation de l’eau à travers l’irrigation et l’exploitation de nouvelles terres.

Les opportunités existent

Intensifier l’irrigation implique la mobilisation de ressources. Des opportunités d’investissement existent selon les spécialistes. Aussi, les ministres réunis à Ouagadougou ont recommandé un renforcement du rôle des associations et ONG intervenant dans le sous-secteur de l’irrigation reconnues d’utilité publique par l’Etat et un appui financier à ces associations pour la mise en œuvre d’activités présentant un intérêt de portée nationale ou régionale. Aux organisations sous régionales, et aux institutions de recherche et formation (UEMOA, CILSS, CEN-SA, Union africaine, etc) les ministres ont suggéré d’impliquer les associations et ONG dans l’élaboration de leurs politiques et stratégies d’irrigation.

Elles devront également allouer 10% des budgets nationaux au développement de l’agriculture irriguée.

Fatouma Sophie OUATTARA


L’agriculture africaine dans sa diversité

Le Salon africain de l’agriculture, de l’hydraulique et de l’élevage (SAAHEL) qui se tient du 28 janvier au 3 février 2008 à Ouagadougou, connaît la participation des représentants de pays africains et asiatiques. Issu majoritairement de l’Afrique de l’Ouest, les pays représentés au SAAHEL prennent part à l’exposition de matériels agricoles, de pisciculture, d’irrigation et des produits agricoles.

Le Bénin, à travers son Programme d’appui au développement participatif de la pêche artisanale (PADPPA), propose aux visiteurs du matériel de pêche artisanale et de poissons de mer. A cet effet, dans le stand occupé par Mathieu Sindété, représentant de l’Union nationale des pêcheurs marins artisans et assimilés du Bénin, l’on a exposé une machine de pêche appelée "Barrage à nasse".

Avec cet outil que l’utilisateur place en profondeur dans les eaux, le pêcheur exerce son travail en grande pression. En effet, il revient chaque six heures pour vérifier le "barrage à Nasse". Un autre pays, présent à ce salon de l’agriculture est le Mali, pays qui pratique depuis des années, la culture du riz et le maraîchage. Le Mali propose au public un système d’irrigation gravitaire et des machines d’irrigation. Au stand tenu par Moussa Kane de l’entreprise Office du Niger au Mali, les visiteurs peuvent prendre connaissance de cette technique agricole qui recherche "la facilitation et la rentabilité dans le monde rural".

Boukari Barro, de l’entreprise Kickstart international, gère, quant à lui, un stand de pompes à pédale et de pompes manuelles dénommées pompes "Money Makea". Selon M. Barro, ce sont "des outils utiles à moindre coût" qu’il propose au public. Des pays sahéliens pratiquant l’agriculture vivrière en grande quantité, le Niger vient avec une gamme de "batteuses multifonctionnelles".

Le stand est tenu par Assan Malam Cheffou. Pour qui, avec cette batteuse, il est possible "de décortiquer, vanner et moudre des céréales". Grâce à sa coopération avec le Taïwan, le Burkina est présent à cette exposition avec diverses machines aussi bien pour le traitement des produits céréaliers que pour la pisciculture.
En somme, plusieurs pays sont présents à ce salon avec divers produits.

F.S.A

Sidwaya

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