L’union douanière en vigueur depuis 2000, la libre circulation des produits originaires de l’UEMOA, l’institution d’un tarif extérieur commun, l’adoption d’une politique commerciale commune vis-à-vis de pays tiers sont autant d’atouts qui concrétisent l’intégration. Cependant des difficultés persistent dans la mise en œuvre et l’application effective de tout ce dispositif, a relevé le président de la Commission, M. Soumaïla Cissé. Il s’agit des entorses à la libre circulation des produits du fait d’une application sélective des règles d’origine, de la persistance des entraves non tarifaires et d’une concurrence déloyale des produits non originaires de l’Union.

A cela s’ajoutent des blocages au niveau des négociations d’accords bilatéraux avec les pays tiers. Et le président Cissé de préciser : "Notre modèle d’intégration n’est viable que s’il s’accompagne d’une dynamique d’ouverture au reste du monde. Nous devons négocier des accords commerciaux et d’investissements équilibrés, instruments essentiels de l’insertion de l’économie sous-régionale dans le système de production et de commerce multilatéral suivant un processus ordonné et maîtrisé."

Les experts des différents Etats ayant balisé le terrain sur les questions sensibles, la rencontre des ministres a visé à analyser et adopter les propositions d’actions élaborées par les experts. Ces propositions portent sur la suite à donner aux différents projets d’accords commerciaux et d’investissements en cours de négociation et les mesures destinées à faciliter l’échange de marchandises et de services avec les pays tiers.

La rencontre a également permis de voir les stratégies à mettre en œuvre dans le cadre des négociations au sein de l’OMC, celles avec l’Union européenne pour la conclusion d’un accord de partenariat économique pour l’Afrique de l’Ouest. Enfin, elle a été l’occasion de débattre de la XIe session de la CNUCED prévue à Sao Paulo au Brésil du 13 au 18 juin 2004.

Ismaël Bicaba (bicabai@yahoo.fr)
Sidwaya