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VIe FRSIT : L’eau peut nuire à la santé

Publié le lundi 7 juin 2004 à 07h40min

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scientifique et les innovations technologiques (FRSIT), le ministre de la Santé a donné une communication sur le thème : "Eau et santé publique". Ce fut l’occasion pour le ministre de présenter sa politique en matière de protection des populations contre les désagréments liés à l’eau.

L’eau, c’est la vie, a-t-on coutume de dire. Mais l’eau peut-être source de maladies lorsque les conditions de sa gestion ne sont pas saines. C’est le message que le ministre de la Santé a lancé à cette conférence qu’il a animée le 03 juin 2004 sur le thème : "Eau et santé publique". Selon les techniciens du ministère, les aménagements hydroagricoles ou hydroélectriques qui constituent des regroupements de populations venant de divers horizons, accroissant parfois le risque de propagation de maladies. Les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes A, B et C, les dysenteries bacillaire et amibienne, l’ascaridiase, l’hépatite A et la poliomyélite sont transmises par infection d’eau, de lait, de légumes crus ou d’aliments contaminés.

La dracunculose ou maladie du ver de Guinée s’attrape aussi en consommant l’eau de mare contenant la larve infectante. Il y a également la bilharziose ou schistosomiase transmis par un ver vivant dans les mares, les marigots, etc. De façon indirecte, les eaux stagnantes sont souvent le nids de certains insectes dont les piqûres sont néfastes pour la santé. C’est le cas du paludisme, du filariose lymphatique, de l’onchocercose, de la fièvre jaune. D’autre maux sont dus à l’excès (la méthémoglobinémie infantile causée par un excès en nitrate et nitrits) ou une carence (l’iode pour le goitre), de substances chimiques de l’eau consommées.

Le ministère de la Santé s’active

Pour pallier toutes ces éventualités, le ministère de la Santé prône "la promotion de l’hygiène et de l’assainissement dans les points d’eau." Sur cette lancée, le ministre affirme travailler avec d’autres départements ministériels, notamment celui chargé de l’Hydraulique. Cela se manifeste par l’orientation qu’il dorme dans la réalisation des points d’eaux, sa participation aux études d’impacts environnementaux et la formation des agents à l’hygiène, au contrôle de la qualité de l’eau et aussi à la supervision des activités d’hygiène et d’assainissement.

Mieux, la nouvelle direction de l’hygiène publique et de l’éducation pour la santé "coordonne l’élaboration d’un document de politique nationale en matière d’hygiène publique." En outre, le ministère brandit le Laboratoire de santé publique qui "intervient dans la délivrance des autorisations de commercialisation des eaux conditionnées et procède à leur suivi périodique et assure la surveillance de la qualité de l’eau de l’ONEA." En dépit de tous les moyens mobilisés, les techniciens du ministère reconnaissent que la lutte contre les maladies liées à l’eau n’est point d’être gagnée surtout avec la mentalité "donnez nous de l’eau en quantité suffisante d’abord, pour la qualité on verra après."

Le public présent à la conférence a soulevé des préoccupations et surtout apporté sa pierre au renforcement de la politique du ministère de la Santé dans le combat contre les infections de l’eau. Il s’est agi d’un suivi plus approfondi des eaux conditionnées, d’une implication permanente du volet santé dans l’installation ou la construction de points d’eau, d’une meilleure visibilité des actions du ministère et de celles du Laboratoire national de santé publique etc.

Alassane KARAMA
Sidwaya

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