Plusieurs interventions on ponctué cette cérémonie entre autres celles du haut- commissaire de la province de Kénédougou M. Alassane Sinaré, du maire de la commune d’Orodara M. Antoine Télé, du directeur général de l’ONATEL M. Moussa Sanfo et celle du secrétaire général du ministère des Postes et Télécommunications.

Le thème de cette IIIe édition était "Un cadre incitatif de développement durable et une alternative à la réduction de la pauvreté".

Comme activités prévues à cette fête des mangues, il y avait l’exposition des différents produits agricoles dans les stands, l’organisation de compétitions et encouragements des lauréats, une conférence-débat sur le thème "La gestion de l’eau et la petite irrigation".

Dans sept (07) départements du Kénédougou, on dénombre quinze mille (15 000) hectares de superficies occupées par le manguier et une production d’environ cent vingt mille (120 000) tonnes de mangues.

Le manguier occupe donc une place très importante dans la vie socio-économique de la population du Kénédougou. Les producteurs de cette province (sud-Ouest du Burkina Faso) se sont appropriés des techniques de production de la mangue ainsi que d’autres arbres fruitiers depuis les années 1930. Les activités liées à la mangue constituent les principales sources de revenus et d’emplois et occupent la population toute l’année à travers : la production des plants, l’entretien des vergers, les opérations de récoltes, le transport et la commercialisation, la transformation par le séchage qui s’est développée à travers la création de six (6) unités de transformation sont fonctionnelles.

Cette activité constitue une opportunité économique importante allant d’avril à septembre. En outre, elle emploie plus d’une quarantaine de jeunes filles et garçons durant cette période.

Les officiels, après, la cérémonie d’ouverture de la IIIe édition de la fête des mangues, ont pu visiter les différents stands d’expositions (mangues, bananes, produits agricoles et autres fruits de la région). Ils étaient accompagnés du parrain de cette IIIe édition de la fête des mangues du Kénédougou, le président du Conseil économique et social M. Thomas Sanou.

TELMOB dans le Kénédougou

En ce qui concerne l’installation officielle du réseau TELMOB à Orodara, en effet il y a de cela quelques temps les infrastructures téléphoniques ne répondaient plus aux normes de qualité et d’efficacité exigées. Cela a été difficile. La population du Kénédougou en général celle d’Orodara en particulier ont longtemps souffert. Malgré la bonne volonté des agents de l’ONATEL la qualité de la communication n’était pas facile à assurer entre Bobo-Dioulasso et Orodara. Il existe trois (3) composantes des télécommunications que sont : la communication (centrale téléphonique), la transmission (transport du signal entre les différentes destinations et les réseaux d’accès) et un fonctionnement correcte de ces trois maillons est indispensable pour l’établissement d’une communication. Pour le cas d’Orodara les techniciens de la communication étaient obligés de changer totalement le centre téléphonique analogique et le remplacer par celui de type numérique, de changer la liaison de transmission Orodara-Bobo par une nouvelle liaison numérisée. Le changement du central a coûté soixante onze (71) millions, et la capacité des lignes est passée de cinq cents (500) lignes à plus de deux mille (2000) lignes pour Orodara. La liaison de cette transmission a coûté 257 millions de FCFA. L’énergie pour l’alimentation vingt (20) millions. Du reste, cette modernisation intégrée dans le projet de communication de l’Ouest a concerné les villes de Bobo, Dédougou, Gaoua, Diébougou, Boromo, Pô, Manga et Houndé.

Et comme pour fêter cette arrivée, TELMOB a mis à la disposition de la population du Kénédougou depuis le 17 avril 2004 les produits suivants : Des kits d’abonnement à 2500 FCFA avec 2500 FCFA de communication offerts, les packs d’abonnement à 35 000 FCFA et 50 000 FCFA avec respectivement 5000 FCFA de communication offerts.

Après Orodara, TELMOB a favorisé les activités à Niangologo (ville frontalière (Burkina-Côte d’Ivoire). Désormais, dans cette ville frontalière la population peut communiquer ave le réseau TELMOB. Et comme l’a dit le secrétaire général du ministère des Postes et Télécommunications, M. Jacques Louari, le gouvernement du Burkina Faso en 2003, a adopté la stratégie de développement du service universel en matière de télécommunication dont les principaux objectifs sont d’accroître la couverture téléphonique du territoire ainsi que la densité téléphonique particulièrement dans les zones rurales.

Aujourd’hui, CELTEL, TELECEL et TELMOB couvrent une bonne partie du territoire burkinabé, avec près de 300 000 abonnés pour les trois (3) réseaux.

Félix G. OUEDRAOGO
(Correspondant de Bobo)
LHebdo