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Nomination des gouverneurs de région : "D’ici les vacances gouvernementales"

Publié le lundi 7 juin 2004 à 07h27min

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La réorganisation judiciaire au Burkina ; la mise en place des gouvernorats et la célébration des journées mondiales de l’environnement et de lutte contre la pauvreté ont constitué le menu du 13e point de presse du gouvernement, tenu le 5 juin 2004 dans la salle de conférences du ministère des Infrastructures.

Pour s’entretenir avec la presse sur les grands points du dernier conseil des ministres, Adama Fofana, le ministre chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, était entouré de ses collègues de la Justice, de l’Administration territoriale et de l’Environnement.

Pour Adama Fofana, cette réforme de la justice est nécessaire. En effet, "l’actuelle loi date du 17 mai 1993 et l’évolution de notre pays commande sa relecture pour l’adapter au temps présent d’autant plus que le Burkina a ratifié des conventions internationales". Il faut revoir notre justice pour qu’elle ne jure pas avec les textes supranationaux que nous avons ratifiés.

Avec la réforme, on aura l’ouverture des tribunaux d’instance hors des sièges. Selon le ministre Boureima Badini de la Justice, cette réforme "n’est pas un bouleversement de la justice". En effet, notre système judiciaire gardera toujours sa structuration, de la cour de cassation au tribunal départemental.

Quant à la régionalisation, le ministre Fofana a fait observer que c’est en 2001 que le processus a été enclenché. Depuis, des textes sont en étude et très bientôt chaque région connaîtra le nom de son gouverneur. Et à croire le ministre Moumouni Fabré de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, "les gouverneurs seront connus d’ici les vacances gouvernementales" (NDLR : avant août). En attendant, on s’active à mettre à la disposition de ces hauts commis des bâtiments, le personnel spécifique et domestique, les moyens matériel et roulant, etc. A cet effet, l’Etat a dégagé un budget de 1,75 milliard de F CFA.

De plus, il est prévu pour les gouverneurs, hauts-commissaires et préfets des tenues de cérémonie pour "susciter à leur égard tout le respect dû à leur rang". Au bout du compte, tout cela vise à asseoir l’autorité de l’Etat. Le ministre Fabré a précisé que les gouverneurs ne seront pas élus, mais nommés. Ils seront chargés de la planification au niveau régional, et de la mise en œuvre des politiques sectorielles dans leur circonscription. Tout ce qui concerne la région passe nécessairement par le gouverneur. Bien sûr que tout cela coûte cher, a dit le porte-parole du gouvernement, mais c’est le choix du peuple, qui, en 1991, a opté pour l’Etat de droit dans notre pays, car "la démocratie a un coût".

Les journées mondiale de l’environnement et de lutte contre la pauvreté ont été le troisième point abordé lors de cette conférence de presse. Après avoir dit leur importance, Adama Fofana, qui a précisé que ces journées s’étendront du 5 au 13 juin, a donné un aperçu du programme, qui s’articule autour de points comme la plantation d’arbres, la collecte de déchets plastiques, la lutte contre la pollution, une conférence, une exposition florale et un jeu concours. Il a invité les populations à participer massivement à ces différentes manifestations.

Pour le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Laurent Sédégo, l’économie, le social et l’environnement sont les piliers du développement. La question environnementale "n’est donc pas un luxe" pour le Burkina. Le ministre a rappelé que le tout n’est pas de planter un arbre, mais de l’entretenir, de le protéger, sinon ça ne sert à rien. Il a fait un clin d’œil au laboratoire d’analyse des eaux, que son département vient d’acquérir avec le concours des partenaires.

Dans la partie des divers, on est revenu sur le rôle des directeurs de communication et de la presse ministérielle (DCPM) et la question des parcs et forêts classées du Burkina.

L’occasion a été une fois de plus donnée au ministre Moumouni Fabré d’apporter des détails sur l’affaire de la parcelle du secteur 15 de Ouagadougou, qui défraie la chronique ces derniers temps. Selon Fabré, il y a eu vice de forme dans l’attribution de cette parcelle à Mme Balima. Document à l’appui, il a démontré que la dame, même si elle a été attributaire de la parcelle, n’en est pas propriétaire. De plus, un expert des infrastructures avait déjà donné un avis défavorable au déclassement de cette parcelle qui doit servir à la construction d’un stade. Malgré cet avis, la dame a pu, selon Moumouni Fabré, acquérir le terrain, et cela parce que l’Administration a été laxiste sur toute la ligne. C’est d’ailleurs pourquoi on a pris un arrêté d’annulation de cette attribution et on propose à Mme Balima un autre terrain dans les nouvelles zones loties. L’Etat a pris ses responsabilités et intimé l’ordre d’arrêter les travaux de construction qu’avait entrepris Mme Balima. Le ministre de la Justice a rappelé le respect des textes : "le terrain était destiné au sport, alors qu’il en soit ainsi".

San Evariste Barro
L’Observateur Paalga

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