C’est un cri du cœur que l’artiste plasticien lance à l’endroit des dirigeants africains. Pour lui, l’Afrique est malade, elle souffre de nombreux maux que sont les maladies, les guerres...

Il a choisi des œuvres gigantesques pour faire passer son message. C’était en présence d’amis artistes, frères et parents venus nombreux pour le soutenir. "Ce message est un vécu quotidien, l’Afrique ne doit pas être un dépotoir des produits pharmaceutiques prohibés. Non à l’automédication" Alassane Drabo lance ainsi un signal fort pour lutter contre les médicaments de la rue à travers cette exposition. Il prône un retour à la source.

L’Afrique est un continent qui regorge de nombreux remèdes avec ses écorces, tisanes et racines à moindre coût. "Les médicaments de la rue" causent des difficultés aux populations dont les conséquences sont incalculables. L’artiste interpelle les autorités surtout le ministre en charge de la Santé. En témoigne le choix d’une élue locale comme marraine, le maire de l’arrondissement de Boulmiougou, Séraphine Ouédraogo. "Ce thème est profond. Il interpelle surtout les autorités locales qui sont plus proches des populations.

Dorénavant, tout sera mis en œuvre pour que l’artiste puisse atteindre son objectif’’, a t-elle précisé. Alassane Drabo est un artiste-plasticien qui a fait ses premiers pas à Zogona dans l’atelier polyvalent d’arts plastiques avec Guy Compaoré. Le début a été difficile car il fallait jumeler apprentissage et école classique. L’artiste a sillonné de nombreux pays pour exposer ses œuvres la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le Bénin, le Togo, la France, la Hollande, la Belgique et les Etats-Unis d’Amérique.

Nicolas ZIGANI
(Stagiaire)