LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Négociations d’accords commerciaux : l’UEMOA en rangs serrés

Publié le lundi 7 juin 2004 à 07h40min

PARTAGER :                          

Définir une orientation commune des négociations commerciales entre les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) avec les pays tiers est l’objectif de la dernière réunion dernière des ministres du Commerce et de l’Industrie des Etats membres de l’Union tenue le 4 juin 2004 à Ouagadougou au siège de l’Union.

Le commerce est un facteur puissant de développement et l’UEMOA en a pleine conscience. C’est donc logiquement que le Traité de l’UEMOA en son article 83, alinéa 2, tient compte de la nécessité de contribuer au développement harmonieux du commerce intra-africain et mondial et de favoriser le développement des capacités à l’intérieur de son espace.

Et depuis un certain temps les pays de l’UEMOA ont entrepris des réformes commerciales et douanières en vue de mettre en place un ensemble de mécanismes pour l’essor du commerce dans son espace. L’Union douanière, en vigueur depuis le 1er janvier 2000, avec la libre circulation totale des produits originaires, l’institution d’un Tarif extérieur commun et l’adoption d’une politique commerciale commune vis-à-vis de pays tiers sont autant d’éléments qui témoignent de la volonté de l’Union à devenir un espace commercial. Pour atteindre ces objectifs, il importe que chaque Etat de l’Union joue franchement le jeu.

Or ce n’est pas toujours le cas, l’application du dispositif rencontre des difficultés. En effet, comme l’a souligné Soumaïla Cissé, le président de la Commission de l’UEMOA, "La libre circulation des produits originaires subit toujours des entorses, du fait de l’application sélective des règles d’origine, de la persistance des entraves non tarifaires et d’une concurrence déloyale des produits non originaires qui réussissent à contourner les dispositions communautaires pour inonder nos marchés. Certains agents économiques se livrent à des stratégies de survie préjudiciables à des filières sensibles qui pâtissent ainsi de la fraude dont les formes les plus fréquentes sont la fausse déclaration d’origine, de valeur ou d’espèce et le contournement de destination privilégiée".

Pour Soumaïla Cissé, notre modèle d’intégration n’est viable que s’il intègre de nouveaux espaces. Il faut alors négocier tout temps des accords commerciaux avec d’autres pays et d’autres Unions. Alors, il faut, a-t-il dit, "prendre des dispositions nécessaires pour faire des futurs accords, des instruments de développement économique et de lutte contre la pauvreté en permettant aux entreprises de produire à des prix compétitifs et aux consommateurs de s’approvisionner à des conditions avantageuses".

Dans son discours d’ouverture, le président de la réunion, M. Fatiou Akplogan, ministre béninois de l’Industrie, du Commerce et de la promotion de l’Emploi, a d’abord adressé à Soumaïla Cissé les "cordiales félicitations des ministres pour sa brillante élection à la tête de l’UEMOA". Puis il a rappelé que "Les travaux de ce jour visent à arrêter les orientations sur les négociations de l’Union avec les pays tiers, à faire le point sur les négociations commerciales multilatérales au sein de l’OMC et à examiner l’évolution de l’Accord de partenariat économique Afrique de l’Ouest - Union européenne. Nous devons également nous pencher sur notre participation à la 11e session de la CNUCED, prévue à Sao Paulo du 13 au 18 juin 2004".

Pour Fatiou Akplogan, au nom des intérêts que nous partageons, on doit être engagé solidairement au sein de l’Union à faire front commun, à adopter une position commune et cohérente pour aborder les différentes négociations annoncées. Pour tirer le meilleur parti de ces négociations, le ministre Akplogan a parlé de la nécessité d’améliorer nos performances économiques, car le niveau global des échanges de l’Union avec le reste du monde est très faible. Il faut donc une mise à niveau de tous.

San Evariste Barro
L’Observateur

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)