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Mortalité maternelle et néonatale : appel à la mobilisation générale

Publié le lundi 7 juin 2004 à 07h36min

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Le 4 mai 2004, le Burkina a célébré la journée africaine de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. La cérémonie de lancement s’est déroulée à Ziniaré dans la province d’Oubritenga. Placée sous le haut patronage de Mme Chantal Compaoré, elle a été présidée par Mme Kadiatou Yonli, épouse du premier ministre.

« Nous ne devons pas accepter avec fatalisme que les femmes burkinabè meurent en donnant la vie ». C’est l’un des slogans qui ont émaillé la cérémonie de lancement de la première journée africaine de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale le 4 mai dernier à Ziniaré.

Cet événement, rappelons-le, fait suite à l’initiative des premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Centre dénommée Vision 2010. Cette résolution est de réduire de 50% la mortalité maternelle et de 30% la mortalité néonatale, d’ici l’an 2010. En effet, elles sont trop nombreuses les femmes africaines qui meurent des suites des complications liées à la grossesse et à l’accouchement. Selon l’enquête démographique et de santé (EDS) réalisée en 1998-99, dans notre pays le ratio de mortalité est de 484 décès pour 100 000 naissances vivantes.

La mortalité néonatale est quant à elle de 41 décès pour 1000 naissances. Parmi les facteurs de cette tragédie silencieuse, la malnutrition, les grossesses précoces, l’excision, le paludisme, les grossesses rapprochées… « Cette situation, dira le ministre de la santé M. Alain Yoda, est socialement, humainement et politiquement inacceptable » ; c’est pourquoi, ajoutera-t-il, le Burkina s’est engagé dans la recherche de solutions les plus appropriées au problème.

Cette démarche s’est concrétisée par :
- La mise en œuvre d’un programme de construction et d’équipement des centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) ;
- le renforcement des plateaux techniques des 9 centres hospitaliers régionaux ainsi que des 3 centres hospitaliers universitaires ;
- la formation des médecins en chirurgie essentielle ;
- l’augmentation des effectifs des accoucheuses auxiliaires et des sages-femmes à travers le recrutement et la formation ;
- l’extension de la couverture du pays en infrastructures sanitaires périphériques.
- l’instauration des soins d’urgence dans les hôpitaux de référence.

Pour Mme Joan French, représentante résidente de l’Unicef, si des progrès ont été réalisés dans l’organisation, l’équipement et la dotation des centres de santé en personnel qualifié, la lutte ne sera gagnée sans la mobilisation de la communauté tout entière. Mme French a néanmoins tenu à réaffirmer l’engagement des partenaires du Burkina auprès des autorités sanitaires pour vaincre la fatalité.

Un appel à la mobilisation générale a donc été lancé, car « tout comme le VIH/SIDA la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale, dira le ministre, ne peut être l’affaire des seuls techniciens de la santé. Elle doit être multisectorielle et multidisciplinaire si nous voulons rapidement engranger des succès significatifs ». Avant de lancer officiellement la célébration de la première journée africaine de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale, Mme Yonli a tenu à réitérer son engagement pour une maternité sans risques au Burkina.

Et pour matérialiser cette promesse, les autorités sanitaires de la province ont reçu des dons composés de tables d’accouchement, de tensiomètres stéthoscopes et de moyens logistiques.

L’Observateur Paalga

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