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A la rencontre d’un lecteur du « Burkina profond » : Tidiane Barry, directeur du CEG de Tougouri

Publié le vendredi 4 juin 2004 à 07h48min

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Tidiane Barry

Ce « lecteur du Burkina profond », comme s’il s’était présenté lui-même, avait tenu à nous écrire pour nous encourager. Nous avons saisi l’occasion pour savoir ce que les cyberlecteurs du « Burkina profond » pensent d’un média en ligne comme Lefaso.net.
Tidiane Barry, directeur du CEG de Tougouri (province du Namentenga) nous démontre ainsi que la presse en ligne n’intéresse pas que les populations expatriées.

Du reste, nous avons ainsi le bonheur de constater
depuis quelques semaines dans les statistiques de visites de notre site que les internautes burkinabè (avec 15 % de notre lectorat) viennent en deuxième position, après la France (35 %) mais devant les Etats-Unis, la Suisse, le Canada, la Belgique et autres.

Comment avez-vous découvert Lefaso.net ?

J’ai découvert Lefaso.net grâce à un ami qui, connaissant ma boulimie pour la lecture, m’a suggéré ce site pour ses nombreuses qualités. Et depuis c’est le rendez-vous quotidien.

Comment l’appréciez-vous ? Quels sont selon vous ses qualités et ses défauts ?

Lefaso.net est une idée originale en ce sens qu’il permet aux internautes d’aller directement à l’essentiel de l’information sans devoir fouiller plusieurs s’ils n’en n’ont pas le temps. Certains jours, j’ai par exemple de sérieux problèmes pour me connecter à certains sites de la presse nationale. Dans ce cas, la solution toute trouvée, c’est Lefaso.net. Un autre effort à louer est la mise à jour régulière du site.

Pour ce qui est des défauts, je trouve qu’il va falloir revoir les « archives ».Vous savez en campagne quand vous donner une information, il faut pouvoir la prouver. Or ma source principale étant lefaso.net, il arrive que je veuille inviter certains sceptiques à jeter un coup d’œil sur ce que j’ai lu. Mais c’est parfois difficile parce que l’information n’y est plus. Songez aussi de plus en plus aux scoops comme les interviews exclusives, les enquêtes…

Que suggérez-vous pour son amélioration ?

Je suggère que vous fassiez encore plus d’efforts pour nous abreuver de scoops comme dit plus haut. Et penser aux archives dont j’ai parlé tantôt.

Que pensez-vous de la presse burkinabè en ligne de manière générale ?

A mon avis, la presse la presse burkinabè en ligne constitue une aubaine pour nous autres du Burkina profond. Autrement, comment aurais je pu me tenir informé ? Cependant il est à noter que certains sites sont rarement mis à jour. « L’Indépendant » par exemple a été mis à jour il de cela plusieurs mois. A moins que soit mon ordinateur qui a des difficultés pour le retrouver dans sa version mise à jour quotidienne. « L’Observateur » a des jours où il n’est pas mis à jour. « Le Pays » est régulier mais difficile à lire. Néanmoins je vous tire à tous mon chapeau car je sais que c’est un nouvel outil dont l’utilisation n’est pas toujours aisée.

Les connexions sont-elles faciles techniquement, abordables en terme de coût ?

Les connexions sont aisées ces derniers temps. J’avoue que nous avons passé les mois de février mars et avril sans connexions du fait de problèmes techniques au niveau de notre fournisseur d’accès. Il était pratiquement impossible de se connecter même pendant deux minutes. Pour ce qui est des coûts, nous sommes abonnés grâce à notre ministère à travers notre direction régionale.

Donc il nous est difficile de savoir ce que ça coûte
Entre la presse papier et la presse en ligne, laquelle vous est-il facile d’accès ? La presse en ligne nous est plus accessible car ici mis à part deux hebdomadaires « L’indépendant » et « Bendré », aucun autre journal n’est distribué. Alors pour nous le choix est aisé : « vive la presse en ligne »

Pour conclure ?

Pour conclure, je dirais mille fois merci aux animateurs de la presse en général pour l’effort que vous faites pour l’éducation de nos vaillantes populations. De loin, vous ne savez peut être pas ce que vous valez mais sachez que certains sont des drogués d’information et la mise en ligne de certaines publications constitue une véritable source de connexion aux réalités du monde pour nous de l’hinterland. Bon vent à tous.

Interview réalisée en ligne par Cyriaque Paré

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Vos commentaires

  • Le 4 juin 2004 à 08:48, par Lefaso.net En réponse à : > A la rencontre d’un lecteur du « Burkina profond » : Tidiane Barry, directeur du CEG de Tougouri

    Sur la question des archives, M. Barry a, en effet, raison. La gestion demande à être améliorée. Mais il faut noter que tous les articles ont en ligne ; nous avons ainsi archivé plus de 3000 articles depuis le lancement du site en octobre dernier.

    Pour accéder aux archives, il faut utiliser le moteur de recherche. Il marche avec la technologie Google, une version anglaise malheureusement ; qui fait qu’il faut éviter les accents.

    Dans tous les cas, pour retrouver plus sûrement un article, il suffit de le demander à la rédaction (admin@lefaso.net). Nous vous renverrons le lien.

    A bientôt

    Cyriaque

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