LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Course à la Maison Blanche : Obama casse la baraque

Publié le lundi 7 janvier 2008 à 09h27min

PARTAGER :                          

Un Noir « blanc-bec » à la Maison Blanche ? Surréalisme politique pour les uns, scénario-catastrophe pour les enragés du WASP (White anglo-saxon protestant), catégorie de citoyens de race blanche, d’origine anglo-saxonne et de religion protestante, constituant traditionnellement les couches dirigeantes aux USA. Et pourtant !

Cette année, plus que jamais, l’Amérique puritaine est sous la menace d’un cataclysme politique. Depuis qu’il a commencé à planter ses premiers cactus sous le regard amusé de ses adversaires démocrates et républicains, le jeune sénateur de l’Illinois Barack Obama force 10 degrés sur l’échelle de Richter. Jeudi 3 janvier 2003 aux primaires de L’Iowa, le spécialiste des victoires improbables, comme on le désigne depuis, n’a pas failli à sa réputation. Longtemps relégué en deuxième position après sa rivale Hillary Clinton pour l’investiture démocrate, Obama crucifie les sondages en arrivant en tête avec 37,6% des voix. L’ « obamania » est née et rien ne semble résister à son passage.

Irrésistible et spectaculaire ascension pour ce kenyan d’origine dont le prénom, Barack, signifie en swahili « béni ». Prémonition ? Les optimistes veulent y croire. Même si dans cette course vers le Bureau Ovale pour laquelle tous les coups sont permis, le candidat du changement doit s’attendre à des persiflages de tous genres. En effet, même « béni », Barack Hussein Obama porte un prénom de dictateur et un nom qui rappelle malencontreusement Oussama (Ben Laden). Des consonances fâcheuses que n’hésiteront pas à exploiter les autres prétendants à la magistrature suprême.

Mais en jetant leur dévolu sur le sénateur de l’Illinois, les électeurs démocrates de l’Iowa (Etat composé à 95% de Blancs) semblent avoir dessiné, pour tous les Américains, le portrait physique et moral du prochain ou président des USA : être de nationalité américaine sans considération de race et avoir un projet de société le meilleur pour le pays. Point barre. Profil pour lequel Barack Obama, mieux qu’un outsider, fait figure de grand favori. Mais de l’Iowa ou du New Hampshire (où le jeune sénateur est porté par les sondages pour les primaires d’aujourd’hui) à la Maison Blanche, il y a loin. Et le très probable premier président noir des USA le sait.

Rabi Mitbkèta

L’Observateur

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique