LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Rehabilitation de Rood Woko : Plus de 500 boutiques et échoppes déjà construites

Publié le vendredi 4 janvier 2008 à 09h18min

PARTAGER :                          

Le conseil municipal de la ville de Ouagadougou est allé constaté de visu le 28 décembre 2007 l’état des travaux de réhabilitation du marché central Rood Woko de Ouagadougou. La visite a permis de voir à quel stade sont les travaux dont l’état d’avancement a été estimé à 20% à la date du 15 décembre 2007. Déjà plus de 500 boutiques et échoppes ont été construites.

Quatre mois et un jour après le lancement des travaux de réhabilitation du marché central de Ouagadougou, Rood Woko, le conseil municipal de la ville de Ouagadougou est retourné sur les lieux pour voir ce qui a été fait depuis entre la date du 27 août 2007 et maintenant. C’est ce qui a conduit le maire Simon Compaoré, des membres du conseil municipal, des maires et conseillers d’arrondissements, etc. à mettre pied, dans la matinée du 28 décembre 2007, sur le site du poumon économique de la capitale ravagé en grande partie par un incendie le 27 mai 2003. Sur place, ils ont été accueillis par Dieudonné Wango du Cabinet d’architecture Answer’architectes, maître d’oeuvre de la réhabilitation. Il a fait le point de l’évolution des travaux, et donné des informations sur ce qui sera fait dans le cadre de la réhabilitation. Une réhabilitation doublée d’un volet peu connu, selon l’architecte Wango, à savoir la restructuration qui va permettre de repenser l’espace du marché. De ce fait, Rood Woko, a-t-il dit, ne sera plus tout à fait ce qu’il était avant l’incendie une fois les travaux finis. Ainsi, il y aura 1 500 à 1 700 boutiques supplémentaires qui seront construites. Le nombre de places total du marché sera maintenant de 3 200 contre 2 750 auparavant. La résistance des infrastructures du marché à un éventuel sinistre a été renforcée, selon M. Wango, avec le béton qui a été dosé pour faire face au feu pendant une heure contre 30 minutes auparavant.

Concernant l’exécution des travaux, l’architecte fera savoir aux élus locaux que par exemple plus de 500 boutiques et échoppes ont déjà été réalisées. "Nous sommes largement dans le temps en ce qui concerne les travaux", a-t-il fait savoir aux visiteurs d’un jour. A priori, il n’y a donc pas d’inquiétude à se faire par rapport au respect du délai de 18 mois donné pour réaliser les travaux.

Une commission ad hoc pour préparer la réinstallation

Avant de prendre congé des conseillers et aller visiter la zone du projet ZACA en compagnie du Premier ministre, le maire Simon Compaoré a fait savoir qu’une commission ad hoc était déjà à pied d’oeuvre pour préparer le retour des commerçants au niveau du marché. Cette commission, présidée par le 1er adjoint au maire de Ouagadougou, Jean Christophe Ilboudo, a la charge de plancher sur les bonnes dispositions de réinstallation, la liste des commerçants régulièrement installés avant le sinistre, les tarifs, les conditions de sécurité dans le marché, l’accès des camions de ravitaillement, etc. La commission, toujours selon Simon Compaoré, a aussi pour tâche d’aider les commerçants à créer un bureau unique qui sera l’interlocuteur de l’administration. Les membres de la commission consigneront leurs propositions sur ces aspects et bien d’autres dans un rapport que celle-ci devra rendre au plus tard février 2008. Le marché réhabilité, dans lequel il n’ y aura plus de tables comme étals, a prévenu Simon Compaoré, parce que chacun aura un box aura sa police qui va y faire régner l’ordre. D’ores et déjà, une quinzaine de personnes ont été recrutées et sont en formation à cet effet.

Un meilleur état pour ... l’état civil

Après le marché en réhabilitation, les conseillers se sont retrouvés avec d’autres invités au côté sud de l’hôtel de ville pour l’inauguration de la Direction de l’état civil de la population et des armes. Elle trône sur le site de l’ancien service d’hygiène de la ville de Ouagadougou et occupe une surface utile de 477 m2. Le projet de construction a coûté au budget communal 119 millions 512 mille 527 F CFA, dont 100 millions 560 mille 281 F CFA pour le bâtiment principal construit en 6 mois par l’Entreprise Wend Panga SARL. Chose inhabituelle, l’entreprise a gracieusement contribué au projet avec un apport qui se monte à 30 millions 526 mille 447 F CFA. Idem pour BS SARL, qui s’est occupé du pavage, qui a également contribué à hauteur de 1 million 257 mille 191 F CFA. Le bâtiment est composé de 26 locaux et de 19 bureaux qui abritent désormais les services de cette direction, à savoir le service de l’état civil, le service des pompes funèbres, le service de la population et des armes.

A la cérémonie d’inauguration, le maire Simon Compaoré a justifié la dotation de la direction d’un bâtiment propre par la volonté du conseil municipal de donner à l’état civil, lieu d’enregistrement des naissances, des mariages, des décès, toute son importance. Toute chose qui passe par la mise à disposition de ce service, qui a longtemps souffert sur le plan de la conception des documents et de la non-informatisation, d’un espace plus convivial pour les prestations offertes, avec des moyens modernes. Avant de couper le ruban symbolisant l’ouverture des locaux, le ministre délégué chargé des Collectivités territoriales, Soungalo Ouattara, a vivement félicité le maire et le conseil municipal pour cette initiative parce que, a-t-il dit, l’état civil est le premier essentiel d’une administration viable.

Par Séni DABO

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)
Burkina/Finance : L’ACEP fait des heureux gagnants